En voyant les images des rivières et des ravines en crue, la sécheresse semble appartenir au passé. Il n’en est rien. Comme prévu, un comité sécheresse doit se réunir ce 6 janvier en préfecture. Le mois de novembre a été très déficitaire (-55%), avec près de 4 semaines sans pluie. Le préfet, à l’issue de la dernière réunion, appelait les Réunionnais à la vigilance et à la réduction des consommations d’eau non essentielles. Cinq communes étaient menacées par des coupures d’eau.
Une saison des pluies qui se fait désirer
La saison des pluies commence timidement et avec du retard, ce qui ne permet pas encore de combler le manque d’eau et de recharger la ressource en eau. De décembre à avril, la saison des pluies est primordiale pour notre île. "C’est le moment où 80 % de la recharge en se réalise et en faveur d’évènements cycloniques. Depuis 2010, sauf en 2018, malheureusement toutes les saisons des pluies sont déficitaires. On est en train de puiser dans nos ressources en eau. On ne les recharge pas suffisamment. Même s’il pleut un peu en saison sèche, c’est loin d’être suffisant, indique Faïçal Badat, directeur adjoint de l’Office de l’eau. "On est fin décembre, la situation à la faveur des dernières précipitations s'est améliorée et notamment dans l’Est. Cependant, on est encore loin d’une saison des pluies normale".
Pour déterminer si le niveau d’eau est critique ou non, l’Office de l’eau prend en compte "le débit dans les cours d’eau qui permet d’assurer les fonctions biologiques des cours d’eau, de la vie pour les poissons, le bon usage de l’eau lorsqu’il y a des prélèvements pour nos besoins domestiques".
L’étiage, à savoir le moment où le niveau d’eau est le plus bas, s’observe à La Réunion aux mois d’octobre et novembre. A l’heure actuelle, les niveaux sont faibles pour la Rivière Saint-Denis qui fait l’objet d’une vigilance tandis qu'à la Rivière Langevin, le niveau est toujours critique.
Les crues observées ces derniers jours ne sont pas synonymes d’un débordement des nappes phréatiques. Le ruissellement provoque ce spectacle dévoilant toute la puissance de Mère nature. "En matière de fonctionnement, il y a une réactivité plus grande face à la pluviométrie pour les rivières que pour les nappes. Au niveau des nappes, le transfert de l'eau de surface jusqu’aux eaux souterraines met plus de temps. Au niveau des rivières, on peut distinguer deux modalités de fonctionnement. Certaines rivières vont réagir très vite par rapport à une pluie, en fonction de la forme du bassin versant. Pour d'autres rivières, l’alimentation de la ressource en eau dépend de l'altitude. Elles sont moins réactives", précise Faïçal Badat.
Privilégier le préventif au lieu du curatif
Sur notre île, l’eau sert aussi bien pour des besoins énergétiques (Takamaka, Sainte-Rose) et pour l’irrigation agricole que notre consommation en eau potable. A ce niveau, 50 % de la ressource provient des rivières pérennes et l’autre moitié des nappes souterraines. "La gestion de la ressource doit être préventive et non curative pour éviter de devoir utiliser des techniques onéreuses et énergivores comme la désalinisation. Nous n’allons pas assécher les nappes phréatiques. La majorité de celles mobilisées sont sur le littoral. Le risque est de remplacer l’eau douce par de l’eau salée. On appelle ça des intrusions salines. Il y aura toujours de l’eau, mais si on n’est pas vigilant, l’eau va devenir salée et on ne pourra plus l’utiliser pour nos besoins domestiques", avance le directeur adjoint de l’Office de l’eau et directeur du développement durable.
Paradoxalement, les événements cycloniques qui peuvent être destructeurs sont essentiels pour La Réunion. Avec le réchauffement climatique, ils sont de plus en rares. L’exception se répète malheureusement. "Depuis 2010, hormis une seule, toutes les saisons des pluies ont été déficitaires", conclut Faïçal Badat.
Une saison des pluies qui se fait désirer
La saison des pluies commence timidement et avec du retard, ce qui ne permet pas encore de combler le manque d’eau et de recharger la ressource en eau. De décembre à avril, la saison des pluies est primordiale pour notre île. "C’est le moment où 80 % de la recharge en se réalise et en faveur d’évènements cycloniques. Depuis 2010, sauf en 2018, malheureusement toutes les saisons des pluies sont déficitaires. On est en train de puiser dans nos ressources en eau. On ne les recharge pas suffisamment. Même s’il pleut un peu en saison sèche, c’est loin d’être suffisant, indique Faïçal Badat, directeur adjoint de l’Office de l’eau. "On est fin décembre, la situation à la faveur des dernières précipitations s'est améliorée et notamment dans l’Est. Cependant, on est encore loin d’une saison des pluies normale".
Pour déterminer si le niveau d’eau est critique ou non, l’Office de l’eau prend en compte "le débit dans les cours d’eau qui permet d’assurer les fonctions biologiques des cours d’eau, de la vie pour les poissons, le bon usage de l’eau lorsqu’il y a des prélèvements pour nos besoins domestiques".
L’étiage, à savoir le moment où le niveau d’eau est le plus bas, s’observe à La Réunion aux mois d’octobre et novembre. A l’heure actuelle, les niveaux sont faibles pour la Rivière Saint-Denis qui fait l’objet d’une vigilance tandis qu'à la Rivière Langevin, le niveau est toujours critique.
Les crues observées ces derniers jours ne sont pas synonymes d’un débordement des nappes phréatiques. Le ruissellement provoque ce spectacle dévoilant toute la puissance de Mère nature. "En matière de fonctionnement, il y a une réactivité plus grande face à la pluviométrie pour les rivières que pour les nappes. Au niveau des nappes, le transfert de l'eau de surface jusqu’aux eaux souterraines met plus de temps. Au niveau des rivières, on peut distinguer deux modalités de fonctionnement. Certaines rivières vont réagir très vite par rapport à une pluie, en fonction de la forme du bassin versant. Pour d'autres rivières, l’alimentation de la ressource en eau dépend de l'altitude. Elles sont moins réactives", précise Faïçal Badat.
Privilégier le préventif au lieu du curatif
Sur notre île, l’eau sert aussi bien pour des besoins énergétiques (Takamaka, Sainte-Rose) et pour l’irrigation agricole que notre consommation en eau potable. A ce niveau, 50 % de la ressource provient des rivières pérennes et l’autre moitié des nappes souterraines. "La gestion de la ressource doit être préventive et non curative pour éviter de devoir utiliser des techniques onéreuses et énergivores comme la désalinisation. Nous n’allons pas assécher les nappes phréatiques. La majorité de celles mobilisées sont sur le littoral. Le risque est de remplacer l’eau douce par de l’eau salée. On appelle ça des intrusions salines. Il y aura toujours de l’eau, mais si on n’est pas vigilant, l’eau va devenir salée et on ne pourra plus l’utiliser pour nos besoins domestiques", avance le directeur adjoint de l’Office de l’eau et directeur du développement durable.
Paradoxalement, les événements cycloniques qui peuvent être destructeurs sont essentiels pour La Réunion. Avec le réchauffement climatique, ils sont de plus en rares. L’exception se répète malheureusement. "Depuis 2010, hormis une seule, toutes les saisons des pluies ont été déficitaires", conclut Faïçal Badat.