Pour son dernier jour de visite sur l’île, le ministre de la santé a rencontré les acteurs de lutte contre les addictions. François Braun a assisté à la présentation des différentes actions mises en place sur le territoire et entendu les propositions des référents locaux pour faire avancer la lutte. Autour de la table, le maire de Saint-André, Joé Bédier, a tenu à s’adresser au ministre sur cette problématique.
Addictions à l’alcool, au tabac, ou encore aux drogues de synthèse, pour le maire de Saint-André, le facteur commun, “le plus important”, chez les personnes concernés, “c’est celui de la pauvreté et de la précarité”. Il poursuit : "Si on n'a pas compris ça, on aura beau continuer comme ça pendant 150 ans...”
Addictions à l’alcool, au tabac, ou encore aux drogues de synthèse, pour le maire de Saint-André, le facteur commun, “le plus important”, chez les personnes concernés, “c’est celui de la pauvreté et de la précarité”. Il poursuit : "Si on n'a pas compris ça, on aura beau continuer comme ça pendant 150 ans...”
“On est dans l’hypocrisie totale”
Joé Bédier fait également écho aux propos du Docteur Mété qui a, lui, alerté le ministre sur la taxation des rhums produits localement et la publicité pour l’alcool, autorisée sur l’île :
“Nous avons une fiscalité toute particulière qui exonère en très grande partie de taxes ces produits dérivés du sucre, les rhums mais aussi une foultitude de produits dérivés. (...) Est-il normal qu’à La Réunion, il y ait un droit d'accise sur les spiritueux de 38,11 par hectolitre d’alcool, contre 1750 euros dans l’Hexagone ? Normalement, dans le monde, les spiritueux sont les boissons les plus fortement taxées “, a indiqué le Docteur David Mété, addictologue, avant de faire part de la volonté des acteurs d'aller plus loin sur la réglementation de la publicité pour les boissons alcoolisées.
"On est face à tous ces problèmes et on investit des milliards dans une route"
”Quand je demande à mes équipes de travailler sur l’interdiction de publicité sur les alcools, on me dit que les lois ne le permettent pas. On est dans l’hypocrisie”, lance Joé Bédier au ministre. Le maire dit “n’accuser personne”, mais estime que “nous avons tous une responsabilité collective”, avant de faire référence au coût de la NRL : “Quand on est face à tous ces problèmes, qu’est ce qu’on voit ? On investit des milliards dans une route ! (...) Il y a d’autres priorités ici”. Il demande, au travers du ministre mais plus généralement à l’Etat, “la mise en place de zones d’activités économiques à Saint-André”, qui permettraient, selon lui, aux jeunes de s'insérer dans la société et de s’éloigner des addictions.
Joé Bédier fait également écho aux propos du Docteur Mété qui a, lui, alerté le ministre sur la taxation des rhums produits localement et la publicité pour l’alcool, autorisée sur l’île :
“Nous avons une fiscalité toute particulière qui exonère en très grande partie de taxes ces produits dérivés du sucre, les rhums mais aussi une foultitude de produits dérivés. (...) Est-il normal qu’à La Réunion, il y ait un droit d'accise sur les spiritueux de 38,11 par hectolitre d’alcool, contre 1750 euros dans l’Hexagone ? Normalement, dans le monde, les spiritueux sont les boissons les plus fortement taxées “, a indiqué le Docteur David Mété, addictologue, avant de faire part de la volonté des acteurs d'aller plus loin sur la réglementation de la publicité pour les boissons alcoolisées.
"On est face à tous ces problèmes et on investit des milliards dans une route"
”Quand je demande à mes équipes de travailler sur l’interdiction de publicité sur les alcools, on me dit que les lois ne le permettent pas. On est dans l’hypocrisie”, lance Joé Bédier au ministre. Le maire dit “n’accuser personne”, mais estime que “nous avons tous une responsabilité collective”, avant de faire référence au coût de la NRL : “Quand on est face à tous ces problèmes, qu’est ce qu’on voit ? On investit des milliards dans une route ! (...) Il y a d’autres priorités ici”. Il demande, au travers du ministre mais plus généralement à l’Etat, “la mise en place de zones d’activités économiques à Saint-André”, qui permettraient, selon lui, aux jeunes de s'insérer dans la société et de s’éloigner des addictions.