Monsieur le ministre,
Depuis plusieurs jours, les témoignages de voyageurs n’ayant pu embarquer dans les avions en direction de l’ile de La Réunion se sont multipliés. La raison principale étant un afflux des demandes de dépistage au Covid-19 qui sature la capacité des laboratoires à délivrer les résultats de test dans un délai de 72 heures, pourtant obligatoire pour pouvoir prétendre faire le voyage Paris/Réunion.
Résultat, beaucoup de nos concitoyens réunionnais se retrouvent confrontés à des difficultés matérielles et financières liées à la modification de leurs billets d’avion, des frais d’hébergement et d’alimentation non prévus, sans parler de l’émotion et de l’anxiété de se retrouver totalement délaissés dans un couloir d’aéroport.
Interpellé par quelques parlementaires saisis de cette question, vous avez déclaré avec fermeté je cite : « les voyageurs se rendant en outre-mer ne sont pas prioritaires pour se faire dépister". Monsieur le ministre, permettez-moi de vous faire remarquer que votre réponse sans nuance manque singulièrement d’empathie et de compréhension pour nos concitoyens d’outre-mer.
Non monsieur le ministre, embarquer dans un avion en direction de La Réunion, département français faut-il le rappeler, n’est pas forcément synonyme de tourisme et de farniente sous les cocotiers. De très nombreux voyageurs sont des locaux qui pour des raisons diverses, professionnelles, familiales, médicales, ont dû se rendre en métropole et ne demandent qu’à rentrer chez eux pour retrouver leur environnement.
Il ne s’agit pas de contester la nécessité d’imposer les précautions sanitaires afin de limiter au maximum la propagation du virus, mais de faciliter l’obtention des résultats des tests Covid-19 pour des personnes qui n’ont pas d’autre choix que de passer onze heures dans un avion pour espérer rentrer chez elles.
Au nom du principe de libre circulation sur le territoire français pour tous ses ressortissants, il est de la responsabilité de l’État de garantir l’application des mesures sanitaires qu’il a lui-même imposées.
Contrairement aux citoyens métropolitains qui peuvent circuler facilement d’un département à un autre, les habitants de La Réunion ne peuvent se passer de l’avion et requièrent la prise en compte de cette spécificité afin de bénéficier de la même considération que n’importe quel autre département français.
Les Réunionnais sont une fois de plus pris en otage par nos gouvernants nationaux, soumis aux mesures imposées depuis Paris, brutalement et sans concertation, totalement éloignées des préoccupations locales avec les conséquences économiques, sociales et psychologiques qu’elles génèrent.
Face aux dénis et à l’absence de réponse satisfaisante sur ce sujet de la part du gouvernement que vous représentez, il appartient maintenant aux parlementaires de saisir le Conseil d’État afin de contester cette discrimination flagrante à l’encontre des Réunionnais et des citoyens d’outre-mer en général !
Respectueusement,
Depuis plusieurs jours, les témoignages de voyageurs n’ayant pu embarquer dans les avions en direction de l’ile de La Réunion se sont multipliés. La raison principale étant un afflux des demandes de dépistage au Covid-19 qui sature la capacité des laboratoires à délivrer les résultats de test dans un délai de 72 heures, pourtant obligatoire pour pouvoir prétendre faire le voyage Paris/Réunion.
Résultat, beaucoup de nos concitoyens réunionnais se retrouvent confrontés à des difficultés matérielles et financières liées à la modification de leurs billets d’avion, des frais d’hébergement et d’alimentation non prévus, sans parler de l’émotion et de l’anxiété de se retrouver totalement délaissés dans un couloir d’aéroport.
Interpellé par quelques parlementaires saisis de cette question, vous avez déclaré avec fermeté je cite : « les voyageurs se rendant en outre-mer ne sont pas prioritaires pour se faire dépister". Monsieur le ministre, permettez-moi de vous faire remarquer que votre réponse sans nuance manque singulièrement d’empathie et de compréhension pour nos concitoyens d’outre-mer.
Non monsieur le ministre, embarquer dans un avion en direction de La Réunion, département français faut-il le rappeler, n’est pas forcément synonyme de tourisme et de farniente sous les cocotiers. De très nombreux voyageurs sont des locaux qui pour des raisons diverses, professionnelles, familiales, médicales, ont dû se rendre en métropole et ne demandent qu’à rentrer chez eux pour retrouver leur environnement.
Il ne s’agit pas de contester la nécessité d’imposer les précautions sanitaires afin de limiter au maximum la propagation du virus, mais de faciliter l’obtention des résultats des tests Covid-19 pour des personnes qui n’ont pas d’autre choix que de passer onze heures dans un avion pour espérer rentrer chez elles.
Au nom du principe de libre circulation sur le territoire français pour tous ses ressortissants, il est de la responsabilité de l’État de garantir l’application des mesures sanitaires qu’il a lui-même imposées.
Contrairement aux citoyens métropolitains qui peuvent circuler facilement d’un département à un autre, les habitants de La Réunion ne peuvent se passer de l’avion et requièrent la prise en compte de cette spécificité afin de bénéficier de la même considération que n’importe quel autre département français.
Les Réunionnais sont une fois de plus pris en otage par nos gouvernants nationaux, soumis aux mesures imposées depuis Paris, brutalement et sans concertation, totalement éloignées des préoccupations locales avec les conséquences économiques, sociales et psychologiques qu’elles génèrent.
Face aux dénis et à l’absence de réponse satisfaisante sur ce sujet de la part du gouvernement que vous représentez, il appartient maintenant aux parlementaires de saisir le Conseil d’État afin de contester cette discrimination flagrante à l’encontre des Réunionnais et des citoyens d’outre-mer en général !
Respectueusement,