
Le vol de… bouteilles d’huile a valu à deux employés de la Société de Production des Huiles de Bourbon (SPHB) une convocation devant le tribunal correctionnel ce jeudi 9 février.
Les deux hommes de 38 et 63 ans avaient été pris la main dans le sac un soir de mai 2022 sur le site d’embouteillement situé dans la zone industrielle N°2 de Saint-Pierre.
Ils avaient eu la "bonne idée" de charger leur véhicule de bouteilles sorties des lignes de production. Un vol "gros doigt". Leurs emplettes avaient duré des mois, entre octobre 2021 et mai 2022. Ce n’est donc pas la guerre en Ukraine qui a été le déclencheur de leur initiative mais bien l’augmentation des coûts sur les marchandises importées à compter de l’année 2021.
Le ketchup y passe aussi
Les deux employés n’avaient pas qu’un intérêt prononcé pour l’huile. Des bouteilles de ketchup étaient également tombées dans leur escarcelle. Lors de leur première tentative conclue avec succès, ils avaient volé pas moins de 27 cartons de bouteilles d'huile.
M. Olivier, le directeur de la SPHB, a commencé à avoir des soupçons en raison du comportement du plus jeune des deux mis en cause. Alors qu'il avait la possibilité de garer sa voiture à l'intérieur, l’intéressé restait à l'extérieur pour mieux éloigner des regards les cartons qu’il chargeait. Le directeur racontera également qu'il entendait des rumeurs au sein de son entreprise. Autre fait troublant, il avait vu des cartons dans la voiture du plus âgé 3 jours avant la découverte du pot aux roses. Finalement, le 10 mai, il est tombé sur eux par hasard en sortant. Les deux hommes étaient passés devant lui avec plein de cartons qu'ils s'apprêtaient à charger.
Les deux employés ne se connaissaient pas tant que ça si l'on en croit leur version. Le plus âgé, salarié de la Société de Production des Huiles de Bourbon depuis 1993, dira même à la barre qu'il leur arrivait de prendre chacun des produits de leur côté, donc sans forcément qu’ils soient associés dans leur forfait.
Pour sa défense, le sexagénaire dira qu'il ne vendait pas et qu’il donnait "aux plus démunis", à une association. Parole de Robin des bois.
Des robins des bois
La procureure n’en a pas cru un mot. Ils ont trouvé 175 litres d’huile chez lui alors que l'association en question aidait pas plus de 5-6 personnes. "Vous voulez vous faire passer pour un humanitaire ?", lancera-t-elle au bon samaritain. Les écoutes téléphoniques menées à l’encontre du trentenaire ont aussi prouvé qu'il revendait son stock, notamment à un snack.
Sur leur complicité, la parquetière aura le sentiment qu'ils se connaissent plus qu'ils ne le disent. Tout d’abord, ils ont été pris en flagrant délit le même soir. De plus, les deux disent qu'ils ont commencé à voler à la même période "sans savoir que l'autre volait". Une coïncidence bien difficile à croire.
Cette mésaventure a permis à la société de muscler sa vigilance. La direction a par exemple découvert des soucis sur les caméras de surveillance. Les contrôles se faisaient rares et l’équipe "marchait à la confiance". Depuis cette histoire, la direction a renforcé les procédures.
L'entreprise, qui s’est constituée partie civile, a demandé 8000 € pour le préjudice subi et 1500€ de frais d'avocats à chacun des prévenus. Il faut dire que pas moins de 600 bouteilles avaient été découvertes au moment du flagrant délit.
Avant la plaidoirie de Me Nicolas Dyall et de Me Ali Ben Ahmed, avocats des mis en cause, la procureure avait requis 12 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende à l’encontre de chacun d’eux.
Absent à la barre, le plus jeune des prévenus, qui vit désormais en métropole où il a trouvé un emploi, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis, 5000 euros d'amende dont 2500 avec sursis et 1500 euros pour les frais d'avocats de la partie civile.
Le plus âgé, présent à l’audience, a été condamné à la même peine.
La demande de remboursement du préjudice a, par contre, été rejetée.
Les deux hommes de 38 et 63 ans avaient été pris la main dans le sac un soir de mai 2022 sur le site d’embouteillement situé dans la zone industrielle N°2 de Saint-Pierre.
Ils avaient eu la "bonne idée" de charger leur véhicule de bouteilles sorties des lignes de production. Un vol "gros doigt". Leurs emplettes avaient duré des mois, entre octobre 2021 et mai 2022. Ce n’est donc pas la guerre en Ukraine qui a été le déclencheur de leur initiative mais bien l’augmentation des coûts sur les marchandises importées à compter de l’année 2021.
Le ketchup y passe aussi
Les deux employés n’avaient pas qu’un intérêt prononcé pour l’huile. Des bouteilles de ketchup étaient également tombées dans leur escarcelle. Lors de leur première tentative conclue avec succès, ils avaient volé pas moins de 27 cartons de bouteilles d'huile.
M. Olivier, le directeur de la SPHB, a commencé à avoir des soupçons en raison du comportement du plus jeune des deux mis en cause. Alors qu'il avait la possibilité de garer sa voiture à l'intérieur, l’intéressé restait à l'extérieur pour mieux éloigner des regards les cartons qu’il chargeait. Le directeur racontera également qu'il entendait des rumeurs au sein de son entreprise. Autre fait troublant, il avait vu des cartons dans la voiture du plus âgé 3 jours avant la découverte du pot aux roses. Finalement, le 10 mai, il est tombé sur eux par hasard en sortant. Les deux hommes étaient passés devant lui avec plein de cartons qu'ils s'apprêtaient à charger.
Les deux employés ne se connaissaient pas tant que ça si l'on en croit leur version. Le plus âgé, salarié de la Société de Production des Huiles de Bourbon depuis 1993, dira même à la barre qu'il leur arrivait de prendre chacun des produits de leur côté, donc sans forcément qu’ils soient associés dans leur forfait.
Pour sa défense, le sexagénaire dira qu'il ne vendait pas et qu’il donnait "aux plus démunis", à une association. Parole de Robin des bois.
Des robins des bois
La procureure n’en a pas cru un mot. Ils ont trouvé 175 litres d’huile chez lui alors que l'association en question aidait pas plus de 5-6 personnes. "Vous voulez vous faire passer pour un humanitaire ?", lancera-t-elle au bon samaritain. Les écoutes téléphoniques menées à l’encontre du trentenaire ont aussi prouvé qu'il revendait son stock, notamment à un snack.
Sur leur complicité, la parquetière aura le sentiment qu'ils se connaissent plus qu'ils ne le disent. Tout d’abord, ils ont été pris en flagrant délit le même soir. De plus, les deux disent qu'ils ont commencé à voler à la même période "sans savoir que l'autre volait". Une coïncidence bien difficile à croire.
Cette mésaventure a permis à la société de muscler sa vigilance. La direction a par exemple découvert des soucis sur les caméras de surveillance. Les contrôles se faisaient rares et l’équipe "marchait à la confiance". Depuis cette histoire, la direction a renforcé les procédures.
L'entreprise, qui s’est constituée partie civile, a demandé 8000 € pour le préjudice subi et 1500€ de frais d'avocats à chacun des prévenus. Il faut dire que pas moins de 600 bouteilles avaient été découvertes au moment du flagrant délit.
Avant la plaidoirie de Me Nicolas Dyall et de Me Ali Ben Ahmed, avocats des mis en cause, la procureure avait requis 12 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende à l’encontre de chacun d’eux.
Absent à la barre, le plus jeune des prévenus, qui vit désormais en métropole où il a trouvé un emploi, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis, 5000 euros d'amende dont 2500 avec sursis et 1500 euros pour les frais d'avocats de la partie civile.
Le plus âgé, présent à l’audience, a été condamné à la même peine.
La demande de remboursement du préjudice a, par contre, été rejetée.