Si la bibliothèque a en partie pu être sauvée, le matériel informatique du centre a été totalement détruit. Les membres des associations qui partagent les locaux ont pu constater des inscriptions haineuses et homophobes sur les murs. Un acte qui serait, selon les premiers éléments, volontaire et pourrait ne pas être isolé.
"Notre local a été incendié, vandalisé par des personnes qui voulaient faire un maximum de dégâts (...).Le but était véritablement de faire passer un message“, a déploré le président de l’association OriZon, Xylric Lepinay.
Une plainte devrait être déposée dans la journée.
"Notre local a été incendié, vandalisé par des personnes qui voulaient faire un maximum de dégâts (...).Le but était véritablement de faire passer un message“, a déploré le président de l’association OriZon, Xylric Lepinay.
Une plainte devrait être déposée dans la journée.
Sur des images d'Alexandre Robert
La maire de Saint-Denis à réagi à ces dégradations :
Giovanni Payet (pour La Voix citoyenne - La Réunion) s'est aussi exprimé par voie de communiqué :
C’est avec colère et indignation que j’ai appris la dégradation du centre d’accueil LGBTQIA+ cette nuit.
La ville accompagne l’association OriZon depuis 2020 avec laquelle elle a inauguré un local dédié en novembre 2021 dans le quartier de la Source. Géré par l’association, il s’agit du tout premier centre de la Réunion. Il permet notamment d’offrir un lieu d’accueil, d’échanges, de partage à toute la communauté LGBTQIA+, leurs proches et toutes les personnes souhaitant être informées. Chaque mois, ce sont près de 50 personnes qui sont accompagnées grâce à ce centre. C’est donc avec consternation que j’observe au petit matin le centre incendié et les propos homophobes tagués sur ses murs. Les services de la police municipale se sont rendus immédiatement sur place, dés, 7h30 aux côtés de la police nationale. Une plainte a été déposée, une enquête est ouverte.
La Ville travaille de manière resserrée avec les services de l’État (Police Nationale, Préfecture, Procureur de la République) pour faciliter l’enquête qui permettra d’arrêter le ou les coupables.
Je dénonce avec fermeté ces actes homophobes et discriminatoires. La ville mettra tout en œuvre pour que cette violence ne reste pas impunie. A Saint-Denis, ville fraternelle, solidaire et unitaire, je prône l’égalité et l’équité pour tous, quelle que soit son orientation sexuelle. Maintenons ensemble l’union de la dernière marche des visibilités, où nous étions près de 3000 à marcher en coeur pour la liberté de tous.
J’adresse et réitère tout mon soutien aux membres de l’association et toute la communauté LGBTQIA+.
Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis
Giovanni Payet (pour La Voix citoyenne - La Réunion) s'est aussi exprimé par voie de communiqué :
Dans la nuit en plein cyclone, le centre LGBTQIA+ de Saint-Denis dans le quartier de la Source a été brulé. Une nouvelle fois, un signal fort de haine contre la communauté LGBTQIA+ a été envoyé.
Au-delà de l’incompréhension et de la colère que nous pouvons légitimement ressentir, la Voix citoyenne – La Réunion témoigne une fois de plus de toute sa sympathie et de son soutien indéfectible aux salariés, aux membres et aux utilisateurs du seul centre de l’île et de l’Océan indien dédié à l’accueil, à l’échange et à l’accompagnement des personnes LGBTQIA+ et de leur entourage.
Comme le rappelle les chiffres du ministère de l’intérieur en 2021, le nombre de crimes et délits « anti-LGBT+ » enregistrés est en hausse de 28 %, et celui des contraventions de 16 % par rapport à 2020. Ces chiffres témoignent de la persistance des actes de violences physiques et verbales dans notre société et du courage des victimes à porter plainte contre leurs agresseurs.
A La Réunion, des associations produisent actions quotidiennes pour rendre visible et faire reconnaître les droits des personnes LGBTQIA+ et leur émancipation. Elles luttent pour dénoncer le poids des traditions, les stéréotypes, les discriminations et les injustices.
Nous sommes reconnaissants envers ces citoyen.ne.s engagées dans les associations qui font vivre ce centre, symbole d’interculturalité, de liberté, de fraternité. Nous restons à vos côtés dans ces moments difficiles.
En fidélité avec à nos valeurs d’inclusion et de respect, nous continuerons à soutenir avec vigueur les revendications des associations LGBTQIA+ qui portent sur le respect des droits humains.
Nou tout ansamb, nou tien bo, no larg pa
Nou tout ansamb pou la justice, l'égalité et la fraternité !
Giovanni Payet pour La voix citoyenne – La Réunion
Le préfet de La Réunion condamne fermement :
Le préfet de La Réunion, Jérôme FILIPPINI, condamne fermement les inscriptions à caractère homophobe et l'incendie du centre LGBT+ de l'océan Indien survenu dans la nuit du 20 au 21 février 2023. Ces actes ne seraient être tolérés et les services de l’État resteront pleinement mobilisés pour lutter contre tous les actes et les discours de haine, quelle que soit l'origine ou l'identité des personnes.
La lutte contre l'homophobie est l'une des priorités du comité opérationnel de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (CORAH). Cette instance, présidée par le préfet, sera prochainement réunie afin de définir les nouvelles actions à mettre en œuvre.
Le préfet tient à remercier les pompiers et la police nationale pour leur intervention rapide sur place ayant permis d'éteindre l’incendie, sécuriser les lieux et de procéder aux premières constatations. Christine TORRES, sous-préfète à la cohésion sociale et à la jeunesse, s'est rendue en fin de matinée sur place afin de constater les dégâts et pour soutenir les salariés et bénévoles de l'association, en présence du représentant de la mairie de Saint-Denis.
Pour rappel, le centre LGBT+ de l'océan Indien, situé sur le quartier de La Source à Saint-Denis, est géré par l'association ORIZON et vient en aide aux personnes de la communauté LGBT+ notamment victimes d'exclusion.
EELV Saint-Denis condamne fermement l’incendie criminel du centre LGBT+ de Saint-Denis :
Dans la nuit de lundi à mardi, un incendie criminel a détruit le centre LGBT+ de l’Océan Indien situé à Saint-Denis de La Réunion. Les tags homophobes inscrits sur les murs ne laissent pas de doute sur les intentions et l’idéologie des auteurs de ce forfait.
Ce centre mis à disposition par la mairie, le premier de l’Océan Indien, était un lieu d’accueil et de soutiens pour les membres de la communauté LGBT+ trop souvent victimes de discriminations ou de comportements haineux.
Cet acte odieux survient après nombre d’incidents qui témoignent que le combat contre l’homophobie est plus que jamais nécessaire.
Le groupe des élu.e.s et adhérents d’Europe Écologie Les Verts de Saint-Denis condamne avec la plus grande fermeté cet attentat et souhaite que tous les moyens soient mis en oeuvre pour en retrouver les auteurs et les traduire devant la justice
Julie Lallemand et Jean-Pierre Marchau
Élu.e.s municipaux
Pour le groupe EELV de Saint-Denis
Le COREVIH, coordination de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le virus de l’immunodéficience humaine, fait également part de sa consternation :
Le COREVIH Océan Indien a appris avec tristesse et consternation l'attaque subie par le centre LGBTQI+ abritant les associations ReQueer et Orizon.
L'ensemble des acteurs du COREVIH tient d'abord à exprimer son entière solidarité et son soutien aux personnels, aux membres de l'association et à toutes les personnes LGBTQIA+.
L'incendie, les tags homophobes, les dégradations diverses constituent un acte d'une agressivité sans nom envers les communautés LGBTQIA+ de La Réunion et bien au- delà.
Il est tout à fait inadmissible qu'en 2023 certains en soient encore à juger la vie personnelle et intime des autres, à contester des choix pacifiques, et à se permettre des agressions impardonnables. Chacun a le droit d'être qui il est, de vivre ses choix, s'il ne porte pas atteinte à la liberté et la sécurité des autres.
C'est un local privé qui a été attaqué, un lieu de travail de réflexion, d'échanges, de rencontres, d'entraide et d'accueil qui a été vandalisé. Cette agression met en lumière une partie du quotidien des bénéficiaires des associations qui subissent souvent des remarques acerbes, voire des attaques physiques pouvant aller jusqu'à la mort, que les membres du COREVIH connaissent bien.
Nous serons aux côtés de nos amis pour les aider à surmonter cet acte odieux, les aider à être encore plus déterminés à combattre pour leurs droits.
Face à la violence abjecte, la volonté des membres du COREVIH, tous unis, est multipliée pour ne rien céder, combattre pour le droit, contre les discriminations et les stigmatisations, et pour la fraternité.