"Il ne faut qu’une fraction de secondes pour faire basculer des vies". C’est la procureure du tribunal correctionnel de Saint-Denis, Bérengère Prud’homme, qui le rappelle ce jeudi. Cette représentante de la société a dû en voir des dossiers d’accidents de la route.
C’est ce qui est arrivé le 26 mars 2017, alors que deux hommes sortaient presque au même moment de deux boîtes de nuit de Saint-Denis. Il est environ 5h du matin. L’un quitte Les Bains de Minuit, au Barachois, et décide de tester la Porsche de son frère avant qu’il ne la vende. L’autre s’apprête à sortir des Cocotiers, rue Léopold Rambaud, à Sainte-Clotilde. Le premier prend la voie de gauche de cette même rue mal éclairée à 100 km/h. Le deuxième ne voit rien venir et est percuté de plein fouet. Il sera projeté à 70 mètres du véhicule. Le conducteur n’a pas ralenti, ni avant l’impact, ni après et trace sa route jusqu’à Bras Panon.
La victime, 32 ans, est hospitalisée. Le coupable, quant à lui, se rend au commissariat à 10h pour avouer son geste. Cinq heures après les faits, son taux d’alcoolémie est de zéro. Mais il affirme avoir roulé à 100 km/h et ne comprend pas pourquoi il ne s’est pas arrêté. L’homme qu’il a percuté décède deux semaines plus tard.
Devant la barre du tribunal correctionnel, le prévenu maintient ses propos : "Je n’arrive pas à répondre à cette question de pourquoi je ne me suis pas arrêté. Et je ne comprends pas pourquoi j’étais sur la voie de gauche. Je ne me sentais pas à 100 km/h". Il poursuit : "C’est inhumain, comment j’ai pu agir comme ça ? Prendre la vie de quelqu’un. Je vais vivre avec ça et mourir avec ça".
L’avocat de la famille du défunt, Me Rémi Boniface, décrit la détresse de ses proches. Son confrère, Me Gabriel Odier, pour la défense acquiesce : "Ça pèse sur le cœur de la famille depuis le 26 mars 2017 mais aussi sur celui du prévenu. Il s’est déjà condamné". Il rappelle brièvement le manque d’éclairage de la rue signalée à l’époque par le propriétaire de la discothèque et le fait que la victime ne se trouvait pas sur la partie piétonne de la route. Mais c’est l’absence de volonté de faire du mal, son parcours depuis les faits (casier judiciaire vierge) et sa réaction face à ce drame que l’avocat met en avant. "Vous n’êtes pas face à quelqu’un qui évite ses responsabilités".
C’est ce qu’ont retenu les juges en prononçant une peine de deux ans de prison avec sursis, l’annulation de son permis de conduire et l’interdiction de le repasser pendant deux ans.
C’est ce qui est arrivé le 26 mars 2017, alors que deux hommes sortaient presque au même moment de deux boîtes de nuit de Saint-Denis. Il est environ 5h du matin. L’un quitte Les Bains de Minuit, au Barachois, et décide de tester la Porsche de son frère avant qu’il ne la vende. L’autre s’apprête à sortir des Cocotiers, rue Léopold Rambaud, à Sainte-Clotilde. Le premier prend la voie de gauche de cette même rue mal éclairée à 100 km/h. Le deuxième ne voit rien venir et est percuté de plein fouet. Il sera projeté à 70 mètres du véhicule. Le conducteur n’a pas ralenti, ni avant l’impact, ni après et trace sa route jusqu’à Bras Panon.
La victime, 32 ans, est hospitalisée. Le coupable, quant à lui, se rend au commissariat à 10h pour avouer son geste. Cinq heures après les faits, son taux d’alcoolémie est de zéro. Mais il affirme avoir roulé à 100 km/h et ne comprend pas pourquoi il ne s’est pas arrêté. L’homme qu’il a percuté décède deux semaines plus tard.
Devant la barre du tribunal correctionnel, le prévenu maintient ses propos : "Je n’arrive pas à répondre à cette question de pourquoi je ne me suis pas arrêté. Et je ne comprends pas pourquoi j’étais sur la voie de gauche. Je ne me sentais pas à 100 km/h". Il poursuit : "C’est inhumain, comment j’ai pu agir comme ça ? Prendre la vie de quelqu’un. Je vais vivre avec ça et mourir avec ça".
L’avocat de la famille du défunt, Me Rémi Boniface, décrit la détresse de ses proches. Son confrère, Me Gabriel Odier, pour la défense acquiesce : "Ça pèse sur le cœur de la famille depuis le 26 mars 2017 mais aussi sur celui du prévenu. Il s’est déjà condamné". Il rappelle brièvement le manque d’éclairage de la rue signalée à l’époque par le propriétaire de la discothèque et le fait que la victime ne se trouvait pas sur la partie piétonne de la route. Mais c’est l’absence de volonté de faire du mal, son parcours depuis les faits (casier judiciaire vierge) et sa réaction face à ce drame que l’avocat met en avant. "Vous n’êtes pas face à quelqu’un qui évite ses responsabilités".
C’est ce qu’ont retenu les juges en prononçant une peine de deux ans de prison avec sursis, l’annulation de son permis de conduire et l’interdiction de le repasser pendant deux ans.