MENU ZINFOS
Zot Zinfos

​Effondrement des murs sur la plage des Roches noires: Engrenages


- Publié le Jeudi 18 Décembre 2014 à 10:19

Un nouveau mur se lézarde en secteur nord de la plage des roches noires et menace de s’effondrer. Ce n’est qu’un énième mur de plus, construit pour protéger la propriété humaine qui, sur ce type de littoraux, s’avance imprudemment sur les territoires de la mer. 

Au cours des dernières décennies, la mode dite « pieds dans l’eau » a été très lucrative pour les constructeurs et les propriétaires. Elle s’est opérée dans le grand silence des responsabilités concernées, au mépris des lois en vigueur et de la connaissance du fonctionnement des littoraux.
Les actualités nous montrent tous les risques qui découlent de cette ruée vers la mer tant à La Réunion qu’en France métropolitaine ou dans le monde. 

Localement, l’actuel événement n’est que le prolongement du dernier effondrement des murs surplombant la plage des Roches Noires. Ces derniers avaient déjà connu au moins deux épisodes précédents de dégradation suivis à chaque fois d’une reconstruction plus imposante même si on en soignait l’esthétique.  

Les causes affectant les constructions en haut de plage sont comprises par les scientifiques sédimentologues de l’Université de La Réunion depuis le début des années 80 et les risques qui en découlent avaient été annoncés. Par la suite, lors des réflexions préalables à la construction du nouveau port de Saint-Gilles, ils purent également préciser au bureau d’études qui les avaient sollicités la complexité du fonctionnement hydrodynamique et sédimentaire du site. En pure perte car les attentes et les pressions étaient telles que l’on n’a pas pris en considération les fortes recommandations formulées. Il s’est agi en effet de répondre au plus pressé, à savoir livrer un port dont on puisse se féliciter. Des enjeux politiques plus que des délais financiers ont prévalu à l’époque...

Deux décennies plus tard, est donc arrivé ce qui devait arriver : une promenade urbaine de bord de mer s’est écroulée et tout un ensemble de plages est menacé par l’érosion marine.  

La catastrophe rendue inéluctable par la faiblesse des réflexions s’est donc produite. 

Pour y remédier, la pose d’enrochements lourds s’est imposée. Ces ouvrages, bien qu’onéreux, sont une solution pour figer une ligne de côte sur sa position mais ils sont également très déstabilisateurs pour les mouvements sédimentaires en leurs pieds et sur les zones limitrophes. Cela d’autant plus que sur la plage principale proche, des remaniements artificiels des sables se perpétuent à coups de tractopelles pour essayer de corriger le risque créé sur le plan d’eau portuaire par un endiguement de la ravine. En effet, afin d’éviter le débordement de la ravine prévu à l’origine dans le bassin du port, le cordon dunaire à l’embouchure de la ravine est éventré pour faciliter l’écoulement de l’eau vers la mer. Ces sables labourés et transportés sont ainsi rendus plus sensibles aux effets d’arrachements de la houle qui les drainent et qui les mettent hors de portée de la dynamique sédimentaire naturelle. Ils ne viennent plus engraisser les plages plus au Nord.

Aujourd’hui, par effet dominos ou d’engrenage, ce nouvel affaissement de mur préfigure le sort que connaitront les murs voisins, un jour ou l’autre et de proche en proche. A quelle vitesse ? Difficile de le dire ; la mer et ses colères ont tout leur temps. Mais à la lumière des événements actuels, le temps est venu où les enrochements ne peuvent que s’étendre, se généraliser, enlevant au paysage littoral actuel tout son pittoresque, sa spécificité. 

Avec un peu de cynisme, on pourra peut-être se consoler en acceptant plus facilement le bienfondé du nom des « Roches Noires » pour ce secteur… Sauf si les roches basaltiques laissent la place à des blocs de ciment de formes diverses et colorés … 
Plus sérieusement, espérons que d’autres littoraux plus ou moins voisins ne deviennent pas à leur tour des victimes du manque d’anticipation et de l’inertie de la part des décideurs successifs.
                        
Association Vie Océane




1.Posté par opportuniste!!. le 18/12/2014 11:01

pourquoi l'association vie oceane n'a pas dénoncé la destruction d'un ecosysteme a l'etang-salé les bains.. bizarre leur façon de fonctionner???

2.Posté par KLD le 18/12/2014 17:50

Si ce que l'on appelait "les 50 pas du roi "avait été respectés ..................la nature reprend ses droits et c'est très bien !

3.Posté par pas opportuniste le 18/12/2014 18:55

post 1: pour l'article de VO sur le nettoyage du bassin de l'Etang Salé, c'est par là: http://blog.vie-oceane.org :)

4.Posté par Jo meme pas écolo le 20/12/2014 18:22

Ouaih! ce qu'ils vont surtout perdre, c'est du pognon, leurs ancêtres et les descendants en ont bien profités, bon c'est fini la nature prend le dessus, rien à redire..

Il serait honteux que la communauté mette un centime, à eux de payer les travaux s'ils veulent maintenir leur capital, ce serait une honte que nous ayons à payer quoique ce soit.

Ils ont bien profités d'effacer la "chemin douanier" pour que tout e monde profite d'un passage. Allez les pleurnicheurs, je ne pleure pas pour vous. bien des propriétés ont été détruites partout dans le monde, la nature reprend ses droits.

5.Posté par Lf le 22/12/2014 09:11

Malheureusement la mairie va s'empresser de débloquer les fonds public pour réparer tout ca... Vous allez voir.

Il suffirait juste de demander à réparer ou à démolir... Sur fond propre!

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Si aucune page de confirmation n'apparaît après avoir cliqué sur "Proposer" , merci de nous le faire savoir via le mail contact@zinfos974.com
------
Merci de nous donner les informations suivantes, elles nous serviront à mieux cerner votre situation :
-- Smartphone ou ordinateur (mac ou windows)
-- Navigateur utilisé
-- Votre fournisseur d'accès internet
------
CHARTE DES COMMENTAIRES

Zinfos 974 vous offre un espace commentaires vous permettant de réagir, discuter, informer. Cet espace est ouvert aux internautes inscrits et non-inscrits au site.

Les intervenants doivent respecter les principes élémentaires du débat.

Sont proscrits :

- Les insultes, les attaques personnelles, les agressions, les propos discriminatoires sous toutes les formes - que ce soit envers les intervenants, les commentateurs ou l'équipe de Zinfos 974.

- Tout contenu contraire à la loi : l'incitation à la violence ou à la haine raciale, la discrimination et la diffamation, les propos homophobes, la négation des crimes contre l'humanité, ou la justification des actes violents et des attentats.

- Les propos pornographiques ou délibérément choquants ne sont pas autorisés.

- Merci d'éviter le hors sujet, les rumeurs infondées et les fausses informations.

- La répétition d'un même commentaire, assimilée à du spam.

- La publicité. Ne soumettez pas des liens commerciaux.

Si le commentaire d'un autre internaute vous paraît contrevenir à cette charte, utilisez la commande "signaler un commentaire abusif" plutôt que d'envenimer le débat.

Pour protéger votre vie privée, ne donnez pas d'indication personnelle (mail, adresse ou numéro de téléphone) dans un commentaire.

En cas de litige, vous pouvez contacter la rédaction de Zinfos 974 via l'adresse contact@zinfos974.com

Vous restez le responsable des commentaires que vous soumettez et en portez la responsabilité. De son côté, la rédaction de Zinfos 974 se réserve le droit de retirer tout commentaire si elle l'estime nécessaire pour la bonne tenue du débat.

Zinfos 974 est seul juge des messages qu'il publie ou modère - y compris pour des raisons qui ne seraient pas répertoriées dans la liste ci-dessus. Vous pouvez demander des explications sur la modération en utilisant l'adresse contact@zinfos974.com, mais toute allusion au travail de modération dans un commentaire sera systématiquement mis hors ligne.

------
Toute l'équipe de Zinfos974 vous remercie









 

3 rue Émile Hugot
Immeuble Rigolet

97490 Sainte-Clotilde

06 92 97 75 75
contact@zinfos974.com


- Contact

- Signaler un abus

- Mentions légales

- CGU

- Politique de Confidentialité

- Nos Journalistes