S’agissait-il d’un véritable commerce ou d’un moyen de survie ? B.H, 32 ans, était devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis, jugé ce vendredi en comparution immédiate pour le trafic et l’usage de stupéfiants entre 2018 et 2020, à Saint-Gilles, Saint-Denis et Saint-Benoît. C’est un fêtard en fauteuil roulant que les forces de l’ordre avaient repéré en boîte de nuit. Pas le profil type du trafiquant de drogues.
Son objectif premier n’était pas de se faire des tonnes d’argent et circuler en belles voitures. Son objectif, selon son avocate Me Chantal Laguerre, était d’avoir les moyens de répondre à sa propre addiction. De son AAH (Allocation aux adultes handicapés) mensuelle de 900 euros, 700 euros partaient dans l’ecstasy, la cocaïne et le zamal. "La seule solution était de vendre une partie. Il ne se faisait que de petits bénéfices. Il vivait très modestement", explique-t-elle.
En effet, selon les calculs des enquêteurs, si les quantités achetées et vendues étaient impressionnantes, le bénéfice ne l’était pas. "Presque toutes les affaires jugées en comparution immédiates sont liées à une addiction, que ce soit l’alcool ou les drogues. Ce n’est pas si simple que ça de s’en sortir; il faut de l’aide".
La procureure a quant à elle reconnu le manque de schéma organisationnel et de sommes d'argent ou de quantités de drogues saisies, ainsi que l’honnêteté de B.H lors des auditions. "Mais cela ne signifie par qu’il n’y avait pas de trafic. Il parlait de "fonds de roulement" et "études de marché" et comptait une cinquantaine de clients réguliers", affirme-t-elle.
Mais aucun client ni fournisseur n’a pu être retrouvé : B.H n’ayant dévoilé aucun nom et ayant refusé de partager le code de déverrouillage de son téléphone aux enquêteurs. Et ce malgré l’interpellation de neuf autres personnes. Ne pas être une balance ? "Non, c’est parce que je fais mes courses tout seul, mes papiers tout seul et personne ne pourra assurer ma sécurité s’il y a des représailles", explique cet homme en fauteuil roulant.
Les magistrats n’ont pas été amadoués pour autant et ont suivi les réquisitions de la procureure, à savoir une peine de 20 mois de prison dont 8 avec sursis et mandat de dépôt. Direction donc, ce soir, le centre de détention.
Son objectif premier n’était pas de se faire des tonnes d’argent et circuler en belles voitures. Son objectif, selon son avocate Me Chantal Laguerre, était d’avoir les moyens de répondre à sa propre addiction. De son AAH (Allocation aux adultes handicapés) mensuelle de 900 euros, 700 euros partaient dans l’ecstasy, la cocaïne et le zamal. "La seule solution était de vendre une partie. Il ne se faisait que de petits bénéfices. Il vivait très modestement", explique-t-elle.
En effet, selon les calculs des enquêteurs, si les quantités achetées et vendues étaient impressionnantes, le bénéfice ne l’était pas. "Presque toutes les affaires jugées en comparution immédiates sont liées à une addiction, que ce soit l’alcool ou les drogues. Ce n’est pas si simple que ça de s’en sortir; il faut de l’aide".
La procureure a quant à elle reconnu le manque de schéma organisationnel et de sommes d'argent ou de quantités de drogues saisies, ainsi que l’honnêteté de B.H lors des auditions. "Mais cela ne signifie par qu’il n’y avait pas de trafic. Il parlait de "fonds de roulement" et "études de marché" et comptait une cinquantaine de clients réguliers", affirme-t-elle.
Mais aucun client ni fournisseur n’a pu être retrouvé : B.H n’ayant dévoilé aucun nom et ayant refusé de partager le code de déverrouillage de son téléphone aux enquêteurs. Et ce malgré l’interpellation de neuf autres personnes. Ne pas être une balance ? "Non, c’est parce que je fais mes courses tout seul, mes papiers tout seul et personne ne pourra assurer ma sécurité s’il y a des représailles", explique cet homme en fauteuil roulant.
Les magistrats n’ont pas été amadoués pour autant et ont suivi les réquisitions de la procureure, à savoir une peine de 20 mois de prison dont 8 avec sursis et mandat de dépôt. Direction donc, ce soir, le centre de détention.