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Stations-service: Gérard Lebon exige une égalité de traitement avec les Antilles

Les gérants de stations-service entament ce jeudi une grève illimitée. Ce signal envoyé au gouvernement repose sur deux points précis qui fondent l'action des exploitants réunionnais. Gérard Lebon, président du syndicat des exploitants de stations, explique de façon claire comment, malgré les engagements ministériels de l'an dernier, ses collègues et lui se retrouvent une nouvelle fois à ferrailler.

Ecrit par LG – le jeudi 29 janvier 2015 à 02H11

Quels sont les motifs qui poussent votre syndicat à faire grève ?
Nos revendications portent sur deux points. Le premier concerne la revalorisation des marges des exploitants de stations-service. Revalorisation qui est inscrite dans l’arrêté interministériel tel qu’il a été écrit l’année dernière. Donc nous avons la capacité, la possibilité de demander cette revalorisation.

Cette demande est faite sur la base d’une étude validée par le préfet et validée par un expert-comptable. Cette étude montre qu’il faut 2,33 centimes € (contre 1,80 ct en l’état) pour équilibrer les comptes d’une station-services au niveau de la distribution du carburant. Donc nous avons présenté notre dossier mais nous avons reçu une fin de non recevoir.

Rappelons que cette demande se base sur les chiffres de 2013,…ce qui veut dire que nous n’avons pas l’impact de l’arrêt de la vente d’alcool par exemple. On a besoin d’une revalorisation de nos marges pour tenir la route et pour continuer de maintenir un état de l’emploi satisfaisant car l’Etat nous demande aussi de maintenir un niveau d’emploi. Aujourd’hui, on est dans une situation où on est plutôt en train de dire : on n’a pas les marges pour travailler sereinement alors il va falloir qu’on trouve des solutions pour baisser nos charges ! Trouvons des solutions pour maintenir ce pacte social, ce pacte de responsabilité tel que le gouvernement l’entend aujourd’hui.

La deuxième demande que nous faisons porte sur les AIP, les accords interprofessionnels du pétrole. C’est un accord qui existe dans les DOM, aux Antilles en particulier et que nous demandons à ce qu’il soit appliqué à La Réunion. Ça fait plus de dix ans que ça existe dans les DOM et qu’on nous a caché cette chose.

Il a fallu que l’on se mette en relation avec nos collègues des Antilles pour qu’on se rende compte que ce système-là existait. C’est quoi les AIP ? C’est ce qu’on appelle une indemnité de fin de contrat. En gros ça ressemblerait, si on faisait un parallèle, à un salarié qui arrêterait de travailler et qui dispose d’une indemnité de licenciement pour pouvoir rebondir derrière. Eh bien pour les gérants de stations-service, on est dans ce même cas de figure.

Nous avons la capacité de mettre en place une indemnité de fin de contrat pour que l’on puisse rebondir derrière. Cette indemnité-là, ces « AIP », sont inscrits dans l’arrêté interministériel qui régit la filière carburant à l’île de La Réunion. Donc nous ne comprenons pas que l’on puisse nous dire aujourd’hui : Non, vous n’avez pas droit aux AIP !

Quelles explications vous sont données pour justifier ces deux refus ?
Aucune explication sur le pourquoi, tant pour la revalorisation que pour les AIP. Pour l’instant je ne sais pas.

 

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