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Sakifo

Le Sakifo. Plus grand festival policier de France. Des képis, des Rangers, voitures et gyrophares en travers, des barrières. Encore un effort pour un mirador. On n’passe pas mec. Des policiers et des vigiles à la pelle en veux-tu en voilà. Des flics je flip. Tout faux RFO. Un temps pourri. À l’intérieur encore des […]

Ecrit par Gilles Bayet de la Ravine Blanche – le mardi 10 août 2010 à 14H55

Le Sakifo. Plus grand festival policier de France. Des képis, des Rangers, voitures et gyrophares en travers, des barrières. Encore un effort pour un mirador. On n’passe pas mec. Des policiers et des vigiles à la pelle en veux-tu en voilà. Des flics je flip. Tout faux RFO. Un temps pourri. À l’intérieur encore des vigiles et des pompiers. Les regards me font peur.

À l’intérieur la scène et les chanteurs chantent pour la Liberté c’est ça le bonheur.
Gérôme tu te souviens il y a deux ans. Le Sakifo faisait sont entrée à la Ravine Blanche. Souvenir :
C’est toi l’artiste
J’étais tranquille, j’étais peinard. Non je n’étais pas accoudé au comptoir. J’avais commis la fleur du mal ce n’est pas irréparable. Pas question de rater une miette du concert en plein air sur le front de mer à la Ravine Blanche.

Au beau milieu du public de plus de dix milles fans endiablés, des fous furieux. Moi, debout droit sur mes jambes les yeux rivés sur le devant de la scène éloignée d’une dizaine de mètres. Décibels en technicolor. Le concert touche à sa fin, ce sont les rappels. J’entends le chanteur mais ne le vois point parmi les musiciens à la guitare sulfureuse. Je connais la chanson par cœur. L’esprit vagabond je plane. C’est bon et je le sais car j’ai subi l’épreuve. L’épreuve qui fait mal au point de vous faire détester l’humanité toute entière.

Non ce n’est pas Higelin, ce n’est pas Renaud, ce n’est pas non plus les Rolling Stones, c’est lui. Soudain un message pour me dire : « Eh Gus ce n’est pas là-bas que ça s’ passe, regarde plutôt derrière-toi ! » Je sens une tape un coup de poing au creux de mes reins. Surpris, étonné ! Je tourne la tête, mais oui mais non c’est quoi ce chahut ? Ce n’est pas une illusion, c’est bien lui. Cali à deux pas, sueur et cheveux collés, protection rapprochée trois pompiers veillent au grain. Micro en main nos regards l’espace d’un instant c’est-à-dire une éternité s’entrechoquent juste le temps de chanter rien que pour moi ces quatre mots « C’est quand le bonheur ». Une minute plus tard le maître est porté aux nues par des admirateurs en délire. Soulevé par quelques fans à bout de bras tel le nouveau libérateur d’une jeunesse à la recherche de justice, justice et Li..Ber..Té..
Cali chante pour un monde meilleur c’est du bonheur.

Quand tu es victime de l’injustice, de la bêtise, la jalousie, la haine ordinaire. Quand tu es humilié, bafoué, miné, vidé, acculé par des sans scrupules dépourvus d’amour propre qui n’en n’ont rien à foutre de rien. Pour garder la tête hors de l’eau, rien de tel que de se raccrocher aux paroles de belles chansons.
Des chansons qui font du bien, des auteurs interprètes qui ont souffert tout autant que toi.

Gilles Bayet de la Ravine Blanche.

 

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