Après le Jazz ô Barachois et le marché de nuit, la municipalité s’enorgueillit d’avoir mis en place un ensemble d’événements récurrents pour donner vie à Saint-Denis le week-end. Ainsi, ce kabarachois se déroulera chaque 4ème samedi du mois et commencera le 23 octobre avec la présence d’artistes locaux.
Le but de cette manifestation est de promouvoir la culture créole en faisant découvrir au public des groupes et des artistes qu’ils n’ont pas l’habitude d’entendre ou de voir. Tous les artistes qui ont été choisis « ont des résonances dans notre culture », s’exclame René-Louis Pestel. Une culture qui passe par la musique, la poésie, l’humour ou encore le conte.
Cette première soirée sera animée par Jean-Paul Bavol, le chanteur de « Mariaz gro margo ». Teddy Gangama fera une lecture de ses poésies tandis que Sully Andoche « nous fera entrer dans l’univers de ses kriké-kraké », expliquent les organisateurs. L’orchestre des Brigands 2000 assurera l’ambiance Séga et Gramoun Sello, figure incontournable du maloya, viendra fêter ses 30 ans de carrière sur la scène du barachois.
Met’ la kiltir kréol en l’air
Il a également été demandé aux forains de faire un effort sur « le manger créole » car tout doit contribuer à valoriser « notre culture », comme le rappelle Sham’s. On ne s’exprimera qu’en créole, et même si l’artiste veut chanter une chanson en français, il devra la faire en créole !
Pour Sham’s, il est primordial de valoriser notre culture « afin qu’elle puisse s’exprimer pleinement à l’heure où la mondialisation appauvrit les cultures ». Il est pour lui important de rappeler que derrière la manifestation, il y a « la reconnaissance d’une culture ». Or, elle passe par le tourisme. La municipalité espère ainsi que ce rendez-vous apparaîtra dans les guides touristiques pour que les touristes sachent qu’en plus des traditionnelles festivités du 20 décembre, existent d’autres rendez-vous, eux mensuels, qui mettent en avant la culture créole.
Pour ne pas se prendre « un galet sur le littoral en allant à Saint-Gilles«
Le but est également de donner la possibilité aux jeunes de trouver une offre nocturne sur Saint-Denis afin d’éviter « qu’ils se prennent un galet sur le littoral en allant à Saint-Gilles », s’amuse René Louis Pestel.
La municipalité veut rendre la ville vivante en multipliant les animations dans le centre-ville et dans les différents quartiers.
D’après Sham’s, on compte environ 900 opérations sur Saint-Denis seulement le problème « c’est que i dit pas toujours », apostrophe-t-il. Il voudrait une meilleure visibilité sur tout ce qui se fait à Saint-Denis et met en avant la « pluralité » des offres qui sont proposées « à la population du Bassin Nord ». Rien que pour ce week-end, les dyonisiens ont pu fêter la bière, aller à la fête du Chaudron, au Jazz ô barachois, à un championnat de boxe thaï et à une compétiton d’échecs à Bellepierre…
Avec ce kabarachois, la municipalité de Saint-Denis poursuit sur sa lancée afin de d’en faire « une ville culturelle et vivante », et réussir ainsi son pari.