Axel Zettor déplore en premier lieu “la volonté de recentralisation de Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat a une conception toute particulière de la décentralisation. Il a ainsi considéré que nos seules collectivités sont défaillantes”.
“L’Etat s’octroie ainsi la possibilité de se substituer à elles, notamment dans les domaines de la santé, l’environnement, etc… Là où en métropole, ce sont les préfets qui coordonnent les politiques de cohésion sociale, Sarkozy réserve un traitement particulier pour les Dom avec la nomination de commissaires au développement endogène, c’est-à-dire, des sous-préfets”.
Ces Etats généraux auront toutefois converti Nicolas Sarkozy et l’UMP à une revendication toujours portée par les socialistes et d’autres forces progressistes, dont certaines organisations syndicales : privilégier le recrutement des fonctionnaires ultramarins en Outre-mer. Cette posture, toute nouvelle à droite, aurait eu plus de crédibilité si le chef de l’Etat avait, par exemple, annoncé la création d’un Institut régional d’administration pour préparer localement les Réunionnais aux concours pour les emplois de catégorie A.
« Pour La Réunion et l’Outre-mer tout entier, le compte n’y est pas du tout”
Sur le pouvoir d’achat et la formation des prix, le porte-parole du PS dénonce l’absence de décisions concrètes lors du Conseil interministériel de l’Outre-mer, et “l’inaction du gouvernement depuis le début de la crise sociale et économique”.
“Dès le départ, Nicolas Sarkozy aurait dû prendre une mesure pour diminuer les prix d’une centaine de produits de base pour atteindre un niveau métropole et améliorer ainsi le pouvoir d’achat des foyers réunionnais dont les revenus correspondent aux minima sociaux nationaux afin de leur assurer une République de l’égalité”.
Axel Zettor enfonce le clou. “En matière de développement économique, le plan Sarkozy ne contient aucune véritable mesure digne de ce nom. L’absence de chiffrage tombe donc sous le sens. La seule mesure chiffrée, 40 millions d’euros, concerne l’agriculture dans les quatre Dom, c’est très loin du montant de la subvention en cours de règlement, aux agriculteurs de France”.
“Au final, il se pourrait que le discours de Nicolas Sarkozy se résume à “tout ça pour ça”. Pour La Réunion et l’Outre-mer tout entier, le compte n’y est pas du tout”, estime Axel Zettor, porte-parole du parti socialiste local.