Pour paraphraser l’ingénieur agronome Valentin Russeil (cf. L’impossible résilience in Le Quotidien du 27 septembre 2023), je dirais : « Située quelque part dans l’Univers, notre planète présente une forte dépendance alimentaire et énergétique, ce qui est une source critique de vulnérabilité ». Nécessité fait loi, dit-on. Alors, la loi imprescriptible à laquelle tous les humains sont soumis, est bien l’autonomie de notre planète. Oh, bien sûr, depuis des millénaires, les humains se battent pour s’approprier la plus grande part possible du gâteau. Au fil des siècles, l’évolution de ces combats aboutit à une coupure folle et dérisoire entre deux blocs : le riche Occident et les autres. On voit le résultat. On voit aussi, combien il est dérisoire de déclarer impossible l’autonomie d’une région du Monde ! Autonomie n’est pas un choix, c’est une obligation universelle pour la planète, à fortiori pour toutes ses régions. Cela, bien sûr, n’empêche pas d’échanger, à une seule condition, c’est que le bilan global de ces échanges soit équilibré, car la planète Terre ne peut compter que sur elle-même. Si toutes les régions du Monde se comportaient comme l’ile de La Réunion, où irions-nous chercher de quoi compenser notre déficit de production ?
Le plus ahurissant de l’histoire, c’est que, même si les humains se mettaient d’accord pour se répartir un peu plus équitablement les richesses de notre planète, cela ne serait probablement pas suffisant. Il est vraisemblable que nous continuerions à bouffer le capital terrestre, autrement dit à détruire notre propre maison. La solution, on ne veut pas la voir, on ne veut même pas en parler. Ce serait de se calmer un tout petit peu, d’arrêter de courir après l’inatteignable « toujours plus » et de vivre calmement et pacifiquement sur la plus belle planète de l’Univers. Au Paradis, me semble-t-il, il n’est nul besoin de posséder de grosses cylindrées. Mais que sont donc ces mille et un plaisirs artificiels très onéreux qui nous mènent tout droit en Enfer ? Débarrassons-nous de tout ce qui n’est pas indispensable et nous serons heureux. Réduisons la quantité de souffrances et d’émotions, augmentons la qualité de la vie.
