Du haut de ses deux mètres et de ses vingt ans, Yannick Agnel détonne. Blanc comme un cachet, un corps sans tatouage… En le regardant, on se dit qu’il n’est pas un nageur comme les autres. Mais c’est surtout dès qu’il s’élance qu’il n’est plus un nageur comme les autres. Hier, pour sa première finale olympique en individuel, sur le 200 mètres nage libre, Agnel a pris la tête dès les premiers mètres. Une place qu’il n’a plus jamais quitté.
A l’aise, Yannick. Il accélère, à son rythme, dans la dernière ligne droite, déconcertant de facilité. Au moment de toucher, il a le temps de sortir la tête hors de l’eau, d’enlever ses lunettes de protection, de sourire, avant l’arrivée de ses concurrents. Yannick Agnel est champion olympique. Il est au dessus du lot. Il envoie le champion Américain Ryan Lochte aux oubliettes (4e place).
Record de France explosé
Le Coréen Park et le Chinois Sun complètent le podium en terminant deuxièmes ex-aequo. Le temps d’Agnel est stratosphérique : il s’impose en 1’43″14 et signe la troisième meilleure performance de tous les temps. Comme si de rien n’était. Son précédent record (1’44″42) a littéralement volé en éclats. Au passage, le Niçois remporte sa deuxième médaille d’or en deux jours. Il n’aura pas beaucoup de temps pour savourer. Agnel sera dès aujourd’hui dans les bassins pour le 100 m nage libre et le relais du 4×200… Pour terminer la razzia ?