Il est vrai que de l’extérieur, la 7ème génération ne renie pas ses origines et les plus critiques pourront même reprocher qu’il devient de plus en plus difficile de différencier une Polo d’une Golf tant l’identité visuelle devient proche. La nouvelle version se veut plus stylée, jonc chromé qui surligne la calandre, mouvement de caisse latéral bien marqué et nervures du capot moteur inversés et même fortement marqués.
Mais cette nouvelle Golf a subi des changements qui vont bien au delà d’artifices esthétiques, le changement est profond. A commencer par le châssis qui, en acier renforcé, est beaucoup plus rigide et surtout se trouve être la nouvelle plate-forme modulaire MQB qui sera commune à l’Audi A3, la VW Polo, la Passat et la Seat Leon. Tous auront compris que au delà de la rigidité du châssis les enjeux économiques sont tels que Volkswagen, qui veut devenir le 1er constructeur mondial, optimise les conceptions et les fabrications de véhicules.
A l’intérieur, le saut qualitatif est preignant, plastiques moussés d’une finition exemplaire (assemblages idem) et l’écran tactile le dispute à une volonté du souci ergonomique poussé à l’extrême comme le levier de vitesse relevé de 20mm pour qu’il tombe juste sous la main et ce, quelle que soit la position du siège conducteur.
Plus confortable (merci la diminution des porte à faux avant et arrière) et offrant même plus de place à l’arrière (+2cm aux genoux), cette Golf VII tend vers l’absolu sur ce segment. Même la planche de bord a été revue avec une orientation conducteur un peu à l’identique de ce qui se fait chez des cousines germaniques Premium…
Le coffre prend 20 L de plus et arrive à 380 L et même deux niveaux de plancher avec un seuil de chargement bas, pratique et bien conçu. On pourrait presque croire que tout est parfait à bord de la Golf VII… Presque parfait car l’électronique est trés présent (frein à main hydraulique) avec un ordinateur n’hésitant pas à vous rappeler lorsque vous accélérez de façon inconsidérée ou si vous roulez avec les vitres ouvertes et que cela plombe votre consommation…
Limiteur de vitesse, régulateur de vitesse et même systéme de freinage multicollision, ce dernier en cas de carambolage évitera qu’en cas de choc arrière vous ne soyez projeté sur le véhicule de devant. Tout cela est trés bien mais fait de nos mécaniciens quelque chose entre l’ingénieur auto et le spécialiste de l’électronique… Par contre la réglementation sur les rejets de CO2 et autres consommation de carburant oblige nos constructeurs à offrir des moteurs économes. On notera aussi un ESP beaucoup moins intrusif et reprenant endouceur les commandes en cas d’optimisme avéré du conducteur…
Une bonne chose que ce souci de sobriété et Volkswagen ne s’y est pas trompé puisque tous ses moteurs sont en définition BlueMotion. Sauf que avec ces moteurs pensés avec une cartographie au plus juste et des rapports de boite dont les deux derniers rapports, par exemple, sont trés longs, il ne faut pas s’attendre à des reprises fulgurantes même sur la version TDi 150cv. A moins de rentrer une ou deux vitesses et là nous ne sommes plus sur de la consommation minorée.
Au final un véhicule cachant bien ses nouveautés mais une volonté affichée d’offrir une auto dotée des meilleurs atouts pour réussir. Les plus anciens se souviendront avec nostalgie des premières Golf… Des premières Golf GTI… (Plus de 30 ans ont passé) On se calme et on reprend une activité normale, le progrès technologique a oeuvré et la Golf VII s’inscrit dans son époque.
Fiche Technique: Volkswagen Golf VII, 3 niveaux de finition. Confort: 1,6L TDI 105 et 150 cv, boite DSG, 1,2L et 1,4L TSI 205 et 140cv. Trend: 1,6L TDI 105cv, 1,3L TSI 85 et 105cv. Carat: 1,6L et 2,0L TDI 105 et 150cv, 1,2L et 1,4L TSI 105 et 140cv. A partir de 20 900 euros.