Jean-Ludovic Fontaine, 27 ans, délinquant plus que confirmé avec 21 condamnations à son CV en quatorze ans, a vraiment loupé la chance de sa vie. Mauvaise pioche, il a choisi de comparaître sans avocat. Alors que le plus jeune stagiaire de ce barreau sudiste, qui compte tant de belles pointures, lui eût débrouillé un vice de forme les doigts dans le nez !
On se souvient tous de ces images du 21 septembre 2015, Boulevard Banks à Saint-Pierre. Quelques dizaines de jeunes, surchauffés par des casseurs de métier, bloquent le rond-point avec poubelles et galets. Motif (prétexte ?) : « Nous vé travail ! »
Si la revendication est légitime, la casse-pour-casser ne l’est pas. Parmi les fauteurs de troubles professionnels, Jean-Ludovic Fontaine, violent par inclination, agitateur parce que ça peut toujours servir. Il fait partie de ceux qui excitent les demandeurs d’emploi. Avec un marteau pour prouver ses intentions pacifiques.
Les forces de l’ordre concentrent vite leurs efforts sur les agitateurs, dont le Jean Ludovic. Ils se mettent en tête de l’appréhender, ce qui n’ira pas sans mal. Cherchant à fuir, bonhomme se fait heurter par le rétroviseur du véhicule de police. A la suite de quoi, il se rebelle, refuse d’être appréhendé, insulte les policiers jusque dans le fourgon le menant au commissariat, menaces de mort à la clef !
Durant l’enquête de police, il a reconnu tout ce qu’on voulait. Ce matin, devant le tribunal, il nie tout et le reste. En quoi il a tort car tous les témoignages l’enfoncent comme un clou de charpentier.
Ses dénégations devant le tribunal ne convainquent personne. Sa volonté de réinsertion pas plus. Jean-Ludovic Fontaine, à 26 berges, est un délinquant chevronné, ancré dans la violence à répétition. Ses condamnations ? 21 à ce jour, pour menaces (nombreuses), vols avec destructions, conduite sans permis, violences diverses, aggravées ou pas, recels, dégradations du bien d’autrui, menaces de mort…
La présidente (quand on entendait ce qu’elle susurrait), a laissé entendre (oups !) qu’il n’était pas normal qu’on aille à une manifestation avec un marteau.
Le procureur Pierre Bernard, manifestement, ne prise rien tant que l’ironie, et a prévenu les apprentis-voleurs et autres : « La délinquance est un métier dangereux« .
Traduire, façon très personnelle : quand on est trop con pour tricher, mieux vaut se tenir à carreau ! Et de solliciter 6 mois fermes de plus.
La décision du tribunal a été dans le droite ligne des réquisitions.
Si ce bas-de-plafond avait sollicité l’aide d’un avocat, il serait peut-être sorti de là avec une relaxe : il n’a pas été présenté à un médecin dès sa première heure de garde-à-vue. Le vice de procédure était flagrant.
La prochaine fois il saura.