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Vladimir Poutine annonce le rattachement de la Crimée à la Russie

Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, s’est exprimé ce mardi devant les deux chambres du Parlement russe. L’occasion pour lui d’annoncer le rattachement de la Crimée à la Russie. L’accord a été signé avec les nouveaux dirigeants pro-russes de Crimée. « La République de Crimée est considérée comme rattachée à la Fédération de Russie à compter de […]

Ecrit par S.I – le mardi 18 mars 2014 à 15H47

Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, s’est exprimé ce mardi devant les deux chambres du Parlement russe. L’occasion pour lui d’annoncer le rattachement de la Crimée à la Russie. L’accord a été signé avec les nouveaux dirigeants pro-russes de Crimée.

« La République de Crimée est considérée comme rattachée à la Fédération de Russie à compter de la date de signature de l’accord », indique le Kremlin. Même si ce rattachement est effectif dès aujourd’hui, les parlementaires russes devront ratifier ultérieurement une loi incluant dans la fédération de Russie deux nouveaux sujets, la Crimée et la ville de Sébastopol.

 

Pour rappel, Vladimir Poutine a reconnu hier l’indépendance de la péninsule. Pour le chef d’État russe, « la Crimée était et reste dans le cœur des Russes une partie intégrante de la Russie ».

Selon Vladimir Poutine, « la Russie s’est sentie dépossédée et volée » le jour où la Crimée a été rattachée à l’Ukraine, en 1954. « Des millions de Russes se sont couchés dans un pays, et se sont réveillés le lendemain dans un autre, se retrouvant soudainement comme une minorité ethnique. La Russie était dans un état si déplorable qu’elle n’a pas pu protéger ses terres historiques, comme la Crimée. Mais les habitants, eux, ne se sont jamais résignés. »

Il a indiqué qu’il « y aura trois langues officielles en Crimée : le russe, l’ukrainien et le tatar de Crimée ».

Le président russe ne digère toujours pas le renversement de Viktor Ianoukovitch, victime « d’un coup d’État mené par des xénophobes, des russophobes, des antisémites ». « Le nouveau pouvoir (ukrainien, ndlr) a été pris par des imposteurs, qui sont sous le contrôle de forces radicales. […] C’est pourquoi la Crimée nous a appelé à l’aide. Nous ne pouvions pas rester sourd à leur appel. Nous les aurions trahi si nous avions fait cela ».

Vladimir Poutine a également eu un mot pour les Occidentaux. Il a raillé -non sans provoquer des éclats de rires de l’Assemblée- les diplomaties américaines et françaises, qui reprochent à la Russie de violer le droit international : « C’est déjà bien qu’ils se souviennent qu’il existe un droit international ».

 

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