Les Comores ont confirmé hier officiellement leur retrait de cette 9ème édition des Jeux des Iles de l’océan Indien. La fête continue sans eux. Mais vivons-nous les derniers Jeux des Iles de l’océan Indien, du moins dans leur configuration actuelle ?
Les prochains Jeux sont prévus dans quatre ans. Les Comores et l’ile Maurice se sont portées candidats pour leur organisation. Mais comment imaginer qu’ils puissent se dérouler normalement, tant que n’aura pas été résolu le problème de la participation de Mayotte ?
Les membres du CIJ (Conseil international des Jeux des Iles), qui réunit les représentants de chaque pays participant, se sont réunis dimanche et ont pris « acte de la décision des autorités comoriennes et demandent le respect intégral de la Charte des Jeux des Îles. Il est également demandé à chaque CNO (Comité national olympique, NDLR) ou CROS (Comité régional olympique sportif, NDLR) d’en référer à son gouvernement« . Ce qui signifie qu’à la majorité au moins, ils ont pris fait et cause pour la position défendue par les Comores en condamnant implicitement le fait que la délégation mahoraise ait défilé derrière le drapeau français, en violation de la Charte des Jeux.
Dès lors, trois solutions seulement sont envisageables.
Soit la France demande la convocation d’une nouvelle réunion du CIJ et obtient des Comores -contre promesses de subventions sonnantes et trébuchantes ou d’effacement de dettes?- qu’elles acceptent la reconnaissance de Mayotte en tant que département français. Ce qui semble hautement improbable, au vu des prises de position constantes des officiels comoriens sur le sujet.
Soit la France accepte de faire marche arrière et d’en revenir à la position qui prévalait jusqu’à maintenant avec des athlètes mahorais défilant derrière le drapeau des Jeux. Ce qui reviendrait pour les officiels français à reconnaitre leur erreur et surtout qui serait vécu par les Mahorais comme une reculade et une trahison.
Soit les Comores se retirent des Jeux. Et la question sera alors de savoir quelle sera la position des autres membres du CIJ. Soit ils se désolidarisent des Comores, et les Jeux pourront continuer sans les représentants de l’archipel. Soit ils font cause commune, et ce sera la fin des Jeux.
Il est à craindre que Manuel Valls ait ouvert la boite de Pandorre en promettant aux Mahorais, lors de sa dernière visite dans l’ile aux Parfums, qu’ils allaient pouvoir défiler derrière le drapeau tricolore…