La FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) se prépare à l’arrivée de François Hollande, vendredi, à La Réunion. Ce matin, une démonstration s’est tenue afin de montrer « que les planteurs ont confiance en la canne », affirme Frédéric Vienne, président de la fédération. La FDSEA a voulu présenter un agriculteur qui a investi dans une coupeuse canne longue, créant ainsi un emploi. « Des investissements se font, car on espère que la filière pourra continuer et on ne baisse pas les bras », explique Frédéric Vienne.
Leur inquiétude vient de la fin des quotas sucriers prévue en 2017, qui « exposerait le sucre des Dom à la concurrence mondiale et ferait ainsi baisser les prix ». Selon le président de la fédération, « les industriels n’achèteraient que ce qu’ils arriveraient à vendre ».
La FDSEA demande donc à ce que les quotas ne soient pas supprimés, et si c’était le cas, que les aides européennes protègent davantage la filière. « L’Europe autorise la France à verser 90.000 euros dans la filière chaque année. Sans les quotas, la sommes devra être de 128.000 euros, explique Frédéric Vienne, c’est 15 à 20.000 emplois qu’il faut absolument protéger ».
« François Hollande ne vient pas à La Réunion pour enterrer la filière canne »
La FDSEA n’a prévu aucune action lors de la visite du président de la République car elle attend son discours sur le sujet « qui sera rassurant, on l’espère ». « François Hollande ne vient pas à La Réunion pour enterrer la filière canne », assure Frédéric Vienne.
Les membres de la fédération attendent aussi une réunion avec un conseiller agriculture de François Hollande, un conseiller de la ministre de l’Outre-Mer et un conseiller du ministre de l’Agriculture, qui se tiendra jeudi après-midi.