Les chiffres parlent d’eux-mêmes. A la Réunion, 1.600 plaintes ont été déposées en 2012, soit quatre par jour. En tout, 1.200 affaires sont enregistrées au tribunal et 140 mesures d’éviction de conjoint violent du domicile conjugal ont été prononcées. « Un contexte local préoccupant« , fait remarquer l’ORVIFF.
Ce matin, l’observatoire s’est réuni à la préfecture en présence d’Ernestine Ronai, coordinatrice nationale de la MIPROF. Créée en janvier 2013 sous l’impulsion de la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, cette mission a pour objectif de contribuer à la mise en oeuvre des objectifs de la politique de lutte contre les violences faites aux femmes.
La MIPROF part d’un constat, le manque de données suffisantes sur cette problématique sociétale. « Les données sur les violences faites aux femmes sont aujourd’hui insuffisantes, parce que les outils statistiques ne sont pas optimisés et parce que les enquêtes nécessaires n’ont pas été commandées. La MIPROF a pour missions le recueil, l’analyse et la restitution des informations relatives aux violences faites aux femmes« , explique la Préfecture dans son communiqué.
Ernestine Ronai est reconnue comme étant une « experte » sur la question de la lutte contre les violences faites aux femmes. En 2002, elle devient chargée de mission pour la mise en place de l’Observatoire des violences envers les femmes du Conseil général de Seine-Saint-Denis. Premier observatoire départemental en France, il est élaboré sur une base originale, celle de rendre visible les violences et d’observer les réponses apportées par les différentes structures pour faire reculer les violences faites aux femmes.
Présente à la Réunion, Ernestine Ronnai ira à la rencontre des élus et professionnels toute cette semaine.