C’est le très sérieux LSA, le magazine de la grande consommation en France, qui l’annonce dans un article publié aujourd’hui : Vindemia, la filiale du groupe Casino dans l’océan Indien, fait l’objet d’une procédure pour pratiques anticoncurrentielles à la Réunion de la part de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Serait également visée la branche « distribution » du groupe Caillé.
La presse avait fait état le mois dernier de perquisitions dans les locaux de Vindémia et du groupe Caillé, sur dénonciation des fournisseurs.
Il semblerait que les enquêteurs de la DGCCRF cherchaient à vérifier si le groupe Caillé, via sa franchise Leader Price, a effectivement adossé ses achats au groupe Casino/Vindemia pour assurer sa survie, après les difficultés qu’il avait rencontrées il y a de cela quelques années. Si tel était vraiment le cas, comme l’affirment certains fournisseurs, ce serait un point litigieux aux yeux de l’autorité de la Concurrence susceptible d’entrainer une condamnation.
Le risque n’est pas négligeable pour Casino aussi bien que pour le groupe Caillé car la loi prévoit des amendes pouvant aller au maximum jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial HT de la société, qui était d’environ 40 milliards d’euros en 2016 pour Casino. Dans la pratique, même si le montant des amendes est souvent très élevé, il reste loin des plafonds prévus par la loi.