Conscient des difficultés que rencontre le pays, le ministre des Outre mer, Victorin Lurel, a formulé lundi soir ses voeux pour l’ensemble ultra-marin. Une allocution en forme de bilan de ses premiers mois à la tête de son ministère. « A la Réunion, où j’ai effectué mon premier déplacement pour fêter le 14 juillet 2012, j’ai dévoilé les grands axes de la future loi portant régulation économique des outre-mer. Cette loi, nous aurons tous à la faire vivre, à la Réunion comme ailleurs », s’est-il convaincu.
Le ministre a eu un mot pour chaque territoire. Justement, dans la zone océan Indien, le ministre fait remarquer qu’« à Mayotte, la convergence a été fortement améliorée et des efforts importants ont été accomplis. Un seul exemple : la revalorisation du RSA de plus de 50% dès le 1er janvier 2013 ». Une convergence qui sera d’ailleurs renforcée au 1er janvier 2014 avec la transformation de ce département en région ultrapériphérique d’Europe.
« Le défi est exaltant »
Ses mots ont été précautionneux concernant la jeunesse, particulièrement touchée en outre-mer par le chômage. « Je veux adresser plus particulièrement un message d’espoir à notre jeunesse. Je sais les difficultés que vous rencontrez, la désespérance qui est parfois, trop souvent, la vôtre, et pour cause : la difficulté à poursuivre des études, à accéder à des emplois à hauteur de vos compétences, à se loger, à voler de ses propres ailes ».
« Derrière les froides statistiques, il y a des vies qui ne demandent qu’à s’épanouir, des parents inquiets, des ainés résignés. Nous ne voulons plus cela. Le Gouvernement, je vous l’affirme, a pris la mesure de la crise profonde qui nous menace tous, à Saint-Denis, à Mamoudzou, Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, à Cayenne, Nouméa, Papeete ou ailleurs. La tâche n’est pas facile, les obstacles sont nombreux et il y a des efforts et des sacrifices à consentir. Mais le défi est exaltant », a-t-il positivé.
Enfin, Victorin Lurel n’a pas oublié les otages français parmi lesquels figurent le Martiniquais Thierry Dol, retenu depuis plus de deux ans dans le Sahel et le Réunionnais d’adoption, Francis Collomp, enlevé le 19 décembre au Nigéria. « J’ai aussi une pensée pour nos compatriotes otages et pour leurs familles qui connaissent l’angoisse de l’attente ».