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Viande de cheval: Les consommateurs réunionnais inquiets

Le scandale de la viande de cheval dans les plats cuisinés de grands groupes alimentaires continue. Après Findus la semaine dernière, le groupe Nestlé a été contraint de retirer des rayons, en Espagne et en Italie, ses conserves de raviolis et tortellinis au boeuf vendus sous la marque Buitoni. Les tests effectués sur le contenu […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 19 février 2013 à 15H15

Le scandale de la viande de cheval dans les plats cuisinés de grands groupes alimentaires continue. Après Findus la semaine dernière, le groupe Nestlé a été contraint de retirer des rayons, en Espagne et en Italie, ses conserves de raviolis et tortellinis au boeuf vendus sous la marque Buitoni. Les tests effectués sur le contenu des boîtes ont révélé la présence de traces ADN de cheval. La France n’est pas concernées par ses retraits, mais par précaution Nestlé a également demandé le retrait de ses « lasagnes à la bolognaise gourmandes » destinées aux industries de la restauration.

Face à ce nouveau constat, nous sommes allés interroger les clients réunionnais d’un grand supermarché de Saint-Denis. Tous sont unanimes pour souligner qu’ils se sentent « trompés » et craignent d’être confrontés prochainement à d’autres « scandales alimentaires« .

Eric : « C’est quelque chose de déplaisant pour le consommateur. Au-delà du gaspillage que cela a entrainé avec la destruction de ces milliers de plats préparés, ce qui me gêne le plus c’est de ne pas savoir ce que je mange dans mon assiette« .

 

Laurence : « Personnellement je n’achète pas de plats préparés cuisinés en grande surface. Dans ces plats, la viande est transformée on ne sait pas où et comment. J’ai peur que d’autres scandales alimentaires éclatent et que d’autres viandes rouges soient découvertes dans d’autres plats prétendument préparés avec du boeuf« .

Dans son analyse, un autre client voit dans ce scandale alimentaire, les méfaits de la « mondialisation » et de la « délocalisation » des sites de production.

Yann : « Depuis que la mondialisation est en marche et que toute la chaîne de production est délocalisée en dehors de France, il y a un gros problème de traçabilité sur les produits. Au final on ne sait pas ce que l’on mange. Quand on voit ça, on comprend pourquoi le bio marche mieux. Les gens prennent conscience de ces problèmes. Mais sans parler de complot, le gouvernement fait de la rétention d’informations sur ce genre de sujets et ne nous dit pas tout… histoire d’arrondir les angles« .

 

Nadège: « Je ne mange pas de plats cuisinés. Mais vous-savez, on parle de la viande de cheval, mais est-ce que les fruits et légumes que l’on achète au marché sont sains ? Tous les agriculteurs ne respectent pas les normes« .

Une autre cliente rappelle qu’à une époque, la viande de cheval était appréciée. « Avant on ne mangeait pas forcément de boeuf et on se rabattait sur le cheval. Après c’est clair qu’il y a tromperie sur la marchandise, sur la qualité. Et le cheval est une viande moins chère que le boeuf« , explique Roselyne. Une vision partagée par deux autres clients, Jonathan et Dominique, qui se posent quand même la question de savoir ce qui se trouve réellement « dans l’assiette« .

 

Quand à Jonathan et David, ils se demandent encore comment les contrôles sanitaires n’ont pas pu détecter à temps ce problème. « Après la viande de cheval, les boulettes de boeuf au porc ? Quelle est la suite ? Ce problème va en réveiller d’autres dans les prochains mois« , expliquent-ils.

Tous les consommateurs réunionnais sont unanimes et dénoncent une véritable tromperie organisée sur la viande de cheval dans des produits vendus sous une appellation boeuf. Mais pour autant, est-ce qu’ils changeront à terme leur habitude de consommation ? Pas si sûr.

 

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