Dans le cadre de la négociation de la nouvelle convention médicale, la Caisse nationale d’assurance maladie souhaite en effet mettre en place de nouveaux critères dans la Rosp (Rémunération sur objectif de santé publique). La Rosp est une sorte de prime délivrée aux médecins pour améliorer leurs pratiques. En 2015 elle a rapporté en moyenne 4500 euros à chaque médecin.
L’idée est présentée comme une manière de favoriser la « pertinence » des arrêts maladie par rapport aux préconisations existantes. A titre d’exemple, la CNAM conseille de prescrire cinq jours d’arrêt pour une grippe saisonnière, trois pour une angine, ou encore 21 jours pour une entorse, si le patient exerce « un travail physique lourd ».
La CNAM espère aussi, avec ce nouveau dispositif, inciter les médecins à recourir à la prescription des arrêts maladie en ligne, lesquels ont une durée « plus souvent conforme aux référentiels existants, probablement du fait de la possibilité de choisir parmi les durées standard proposées par l’outil ». En outre, les prescriptions de médicaments, l’organisation du cabinet et la prévention sont aussi concernés par ces indicateurs.
L’assurance maladie et les syndicats ont jusqu’à la fin de l’été pour signer une nouvelle convention.