Le conseil d’Administration et la direction de l’Arast (Association régionale d’aides sociales territorialisées) ont mis l’accent sur la formation et la certification de ses employés, au cours de ces dernières.
Cette professionnalisation des travailleurs sociaux a permis l’application d’un barème de salaires et d’indemnités, défini par la CNAF (Caisse nationale des affaires familiales). Le Conseil général s’est appuyé sur d’autres critères, et règle les prestations réalisées, moins ou trois euros du coût horaire. A tort ou à raison ?
C’est ce différentiel cumulé depuis quatre ans qui est à l’origine des 13,3 millions d’euros de dettes (plus de 20 millions d’euros si l’on ajoute les 6,9 millions d’euros que ne veut pas assumer l’intersyndicale de l’Arast).
Le Conseil général a dit clairement qu’il ne “veut plus boucher les trous”, alors que les syndicats affirment que c’est la collectivité locale qui est à l’origine des difficultés financières de la structure. Qui a fait preuve d’incompétence ? Qui a été irresponsable ?
“Cela fait des mois que nous avons demandé à l’Arast de se conformer au cadre que nous avons défini”, répète un administratif du Conseil général. “Ce n’est pas vrai, cela fait des mois que nous demandons au Département, dans quel cadre nous devons fonctionner. Nous n’avons jamais eu de réponse”. Qui dit vrai ?
Ce dialogue de sourds a abouti mercredi à une probable liquidation judiciaire de l’Arast. “Le Conseil général n’aurait jamais abandonné les 4.000 bénéficiaires et les salariés de l’Arast”, indique-t-on du côté du Conseil général.
Le Département étudie plusieurs pistes pour la sauvegarde des services et des prestations. “L’hypothèse de la création d’une Société d’économie mixte, est aujourd’hui la plus plausible”. Cette structure devrait avoir deux missions.
La première serait de reprendre une majorité des salariés, la deuxième serait de les diriger ensuite vers les entreprises qui vont obtenir ce marché de services à la personne, au taux horaire et au kilométrage plus proche de ce que veut le Conseil général. Ce qui signifie avant tout que les salaires et les indemnités des travailleurs sociaux, seront moindres.
La qualité des services et des prestations aux gramounes, aux personnes handicapées et aux différents destinataires, sera-t-elle la même, pour autant ? Il y aura désormais un choix à faire…