Nassimah Dindar a tous les culots. Elle a été capable de venir hier soir expliquer sur les plateaux de télévision qu’elle « était toujours de Droite » et qu’elle « était heureuse de retrouver sa famille politique« .
Au lendemain de cette élection régionale qui est un véritable tsunami politique, se pose maintenant de la question de l’avenir de la majorité « zembrocale » au conseil général.
Cette dernière est composée de trois éléments : une partie Alliance, une partie PS et une partie « petits maires » qui ont rejoint la majorité de Nassimah Dindar car ils ne pouvaient se passer des subventions du conseil général, l’avenir de leurs communes en dépendant.
Mais les mêmes maires se trouvent aujourd’hui devant un nouveau dilemme : comment en même temps toucher les subventions du Département, sans se couper de celles de la Région?
Très clairement ces « petits maires » risquent d’être aujourd’hui beaucoup plus sensibles aux sirènes de la nouvelle majorité régionale. Et comme les groupes de l’Alliance et du PS risquent fort de se tirer dans les pattes, la majorité de Nassimah fait plus que vaciller.
Deux solutions s’offrent dès lors à Didier Robert, le nouvel homme fort de la Droite à la Réunion :
1) Soit il se dit qu’il ne reste qu’un an à tirer et que ce serait ridicule de venir « sauver le soldat Nassimah« . La Droite resterait dans une opposition très dure, renforcée par les « petits maires« , laissant à Nassimah le soin de se débrouiller avec ce qui resterait de sa majorité, qui d’ailleurs serait minoritaire. Avec comme inconvénient de laisser au PS et à l’Alliance un bastion important, gros pourvoyeur d’emplois aidés, en vue des élections cantonales à venir.
2) Soit, en accord avec Nassimah qui de toutes façons restera présidente puisque c’est la loi qui le prévoit, cette dernière inscrit à l’ordre d’une prochaine assemblée plénière le renouvellement des postes de vice-présidents de Thierry Robert, Jean-Claude Fidji et Maurice Gironcel, ce qui pourrait provoquer l’émergence d’une nouvelle majorité. Avec comme avantage de pouvoir avoir une action concertée et cohérente des deux collectivités, tout en privant la Gauche d’un vivier d’emplois.
Il semble que ce soit la seconde solution qui ait actuellement la préférence des conseillers généraux de Droite. On devrait rapidement en avoir confirmation…
