La volaille péi sera partout: dans les restaurants, camions de poulets rôtis, boucheries, écoles… C’est le fruit du travail de l’ARIV, l’Association réunionnaise interprofessionnelle de la volaille et du lapin qui cherche à faire mieux connaître la filière réunionnaise et inciter les consommateurs à manger local.
Des conventions de partenariat ont donc été signées ce jeudi entre l’association et le Conseil régional ainsi que le Conseil départemental. Pour l’occasion, éleveurs, grilleurs-rôtisseurs, restaurateurs, l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), le Club de la restauration et la direction de l’Agriculture alimentation et forêts étaient représentés.
Grâce à ces conventions, la filière débute ce partenariat avec quatre établissements, soit les collèges Titan au Port et Mille Roches à Saint-André, ainsi que les lycées Antoine de Saint-Exupéry aux Avirons et Vallard à Saint-Pierre. Chaque établissement sera parrainé par un éleveur local et affichera un « panneau de parrainage » servant à informer les jeunes dans les cantines scolaires. « On va vers l’augmentation des produits péi dans les menus de nos enfants », affirme James Hoareau, président d’Avipole et membre de l’Association des éleveurs de volaille à La Réunion, même si les produits importés restent majoritaires. Pour Nathalie Bassire, élu de la Région en charge de l’éducation, « miser sur une alimentation saine et équilibrée de produits locaux favorise la réussite de nos lycéens ».
Un nouveau logo pour se distinguer des produits importés
Comme les panneaux dans les écoles, des plaques avec le nouveau logo « Volay Péi – Garantie 100% Réunion », seront aussi mises à disposition des cafés, hôtels et restaurants qui proposent de la volaille péi. On compte pour l’instant 15 établissements de restauration et hôtellerie et 12 grilleurs-rôtisseurs. « Le consommateur doit pouvoir identifier la volaille péi quelle que soit la situation de consommation, que ce soit dans un restaurant ou dans un camion », explique James Hoareau.
Le logo, qui se trouvera également sur des sets de table, porte-menus, ardoises, t-shirts, tabliers, etc, « sera une sorte de label qui permet aux producteurs locaux de se démarquer, comme un passeport pour les petits producteurs familiaux qui connaissent leurs animaux », ajoute-t-il.
La réglementation européenne concernant le respect du bien-être animal serait donc respectée dans ces élevages. « Nous avons des bâtiments clairs, une faible densité d’animaux et une durée d’élevage plus longue », assure le président d’Avipole. À La Réunion le minimum serait de 44 jours contre 36 en métropole et les poules « haut de gamme », comme le cou nu rouge, sont élevées en plein air.
Payer son poulet rôti du dimanche un peu plus cher mais de meilleure qualité, tout en soutenant l’économie des Hauts de l’île: ce sont les arguments des éleveurs locaux. En 2015, les 152 éleveurs des deux coopératives de l’île (Avipole et la Coopérative des fermiers du sud) ont produit 19.000 tonnes de volailles.