Michel Vergoz s’inquiète du devenir des 5.000 emplois d’avenir prévus pour 2013 à la Réunion et réservés en priorité aux jeunes de 16 à 25 ans pas ou peu diplômés.
A ce jour, les collectivités (Mairies, Région et Conseil général) qui doivent déployer ces mesures n’ont que très peu communiqué sur le nombre d’embauches. Et il se murmure que l’île n’est pas en avance, loin de là, sur la distribution de ces contrats.
Alerte rouge sur le chômage des jeunes
Pourtant, « la Réunion est en alerte rouge géostationnaire sur le chômage des jeunes« , assure le sénateur socialiste. Il y a donc urgence. « Ces contrats sont autant d’opportunités qu’il ne faut pas laisser passer. C’est un outil de rupture avec la fatalité de l’exclusion chez les jeunes« , argumente Michel Vergoz, rappelant que les emplois d’avenir durent trois ans, sont à plein temps et sont financés à 75% par l’Etat.
La principale critique des collectivités sur la mesure phare de François Hollande concerne son coût : Avec un résiduel de 25%, les contrats coûtent trop chers. Pour un contrat, le reste à charge que doit verser une collectivité est de 560 euros par mois. Pour comparer, un CAE ou un CUI, contrats aidés les plus utilisés, coûte 360 euros par mois par contrat (souvent à temps partiel).
Emplois d’avenir, emplois jeunes, même combat
Pour cela, Michel Vergoz a trouvé la parade et propose aux collectivités de cofinancer la part résiduelle des contrats aidés. Une mairie, le Département et la Région auraient ainsi payer 186 euros par mois et par emploi. « Je ne réinvente pas l’eau chaude« , assure le sénateur, qui souligne que ce type de financement « existait déjà du temps des emplois jeunes« , mis en place à la fin des années 1990 par le gouvernement Jospin.
Ces emplois jeunes, contrairement aux emplois d’avenir, s’adressaient aux jeunes diplômés. 8.000 emplois jeunes cofinancés par les collectivités avaient été distribués. « La philosophie reste la même et cela permettrait d’aller beaucoup plus vite », explique Michel Vergoz. « Vous ne pensez pas qu’il est facile de trouver des projets partagés et des financements partagés ?« , demande le sénateur.
« Les élus ne pourront pas se défiler »
Et le parlementaire met la pression sur les élus Réunionnais : « Ces contrats seront-ils utilisés en 2013 ? Oui ou non ? S’ils ne le sont pas, quelle catastrophe ! Les élus ne pourront pas se défiler s’ils ne le sont pas. Les jeunes observeront et verront le résultat fin 2013.«