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Veolia eau s’équipe d’une nouvelle technologie pour rechercher les fuites, le « gaz traceur »

Veolia Eau a présenté, hier, une technologie de recherche de fuite utilisée pour la première fois à la Réunion, le gaz traceur. L'utililisation de cet outil devrait permettre de réduire les pertes en eau dans les réseaux d'eau potable.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 19 décembre 2014 à 09H05

La réduction des pertes en eau dans les réseaux d’eau potable est un enjeu majeur pour les collectivités et pour les exploitants, tant sur un plan environnemental qu’économique.
 
Une des principales actions menées pour lutter contre ces pertes est la recherche de fuite qui consiste à détecter et localiser les fuites sur les canalisations d’eau potable. Parmi les différentes techniques et méthodes existantes, l’acoustique est la plus utilisée actuellement. Simple à mettre en œuvre, elle donne de très bons résultats dans son domaine d’application avec des utilisateurs qualifiés.

La méthode acoustique repose sur le principe de la mesure de l’énergie de vibration de la canalisation. Au passage de l’eau à travers l’orifice de la fuite, l’énergie de pression de l’eau dans la canalisation se transforme en énergie de vitesse au niveau de l’orifice générant des vibrations sur la paroi de la canalisation et dans l’eau (bruit de la fuite).

Née de la Recherche et Innovation de Veolia Environnement, la recherche de fuite par gaz traceur permet d’aller au-delà des résultats obtenus par la recherche acoustique.

La recherche de fuite au gaz traceur : une 1ère à la Réunion

La recherche de fuite au gaz traceur permet de localiser les fuites qui ne seraient pas décelables avec la méthode traditionnellement utilisée. Le gaz utilisé est l’hélium. Il s’agit d’un gaz inodore, sans saveur, sans impact sur la qualité de l’eau et sans danger pour les consommateurs.

La méthode au gaz traceur consiste à introduire un traceur – l’hélium – dans l’eau, qui va se propager dans la canalisation pour en ressortir par les fuites. Il est injecté à de très faibles doses dans une canalisation en service sans aucune perturbation ni dans la distribution, ni dans l’usage de l’eau.

La recherche de fuites revient à détecter la présence du traceur dans le sol au-dessus de la canalisation. L’hélium a donc été choisi pour ses caractéristiques reconnus : être plus léger que l’air, inerte et compatible avec la qualité de l’eau sans la dégrader, pouvoir être introduit dans l’eau et s’y mélanger de manière homogène, ne pas perturber le fonctionnement du réseau d’eau potable ni causer de dommages chez l’abonné, être facile à mettre en œuvre, et aisément détectable depuis la surface du sol.

Comment ça marche?

Bien que certains mettent en œuvre cette technique sur canalisation vidangée, Veolia Eau met en œuvre cette technique sur conduite en service et sans arrêt d’eau. Le gaz est introduit directement dans l’eau, s’y dissout et se diffuse dans l’ensemble du réseau. Cette méthodologie limite par ailleurs le besoin en gaz.
    
La recherche de fuite au gaz traceur se décompose en deux phases :  dissolution du gaz dans l’eau et diffusion de celui-ci dans le réseau et détection du gaz en surface.

L’introduction du gaz dans l’eau se fait à partir d’une bouteille de gaz équipée d’un régulateur de pression et d’une mesure de débit de gaz injecté. Cette injection se fait de préférence au moment où la consommation est la plus importante ce qui permet une meilleure dispersion du gaz sur le réseau. La durée d’injection ne dépasse pas quelques heures et le temps de présence du gaz dans l’eau du réseau est de l’ordre de 1 jour selon les caractéristiques du réseau.

Une fois injecté, le gaz se dissout de lui-même sous l’effet de la pression du réseau. Différents systèmes permettent d’optimiser le mélange et limiter le linéaire de canalisations pour lequel on aura un écoulement diphasique (présence de bulles de gaz non dissout dans l’eau).
 
L’avancement du gaz dissous est calculé à partir de la vitesse de l’eau dans la canalisation. Sa présence réelle en extrémité du réseau peut être vérifiée si besoin.

Le gaz dissous s’échappe ensuite de la canalisation par les fuites, reprend sa forme gazeuse et, étant plus léger que l’air, il chemine dans les porosités du sol pour remonter à la surface en quelques heures. La zone de détection suit généralement le tracé de la canalisation et peut avoir plusieurs mètres de long. Selon le type de gaz et les modalités d’injection, cette zone persistera de quelques heures à plusieurs jours.

La détection du gaz se fait en aspirant puis analysant l’air du sol : l’opérateur chemine au droit de la canalisation et aspire le gaz tous les 3-5 mètres environ. L’air aspiré est analysé, la présence du gaz traceur est connu par un affichage de la concentration dans l’échantillon et signalé par un avertisseur sonore. Cette concentration est maximale au droit de la fuite et diminue lorsque l’on s’en éloigne. La position de la fuite est décelée avec une grande précision. Le marquage au sol des valeurs lues (voir photo ci-dessous) facilite cette opération de localisation.

L’opération de recherche du gaz traceur reste possible tant que le gaz se trouve dans le sol. La durée de rémanence dans le sol dépend du gaz lui-même (l’hydrogène restera moins longtemps que l’hélium) et de la quantité de gaz traceur répandue dans le sol (liée au type de sol et à la taille de la fuite).

D’une manière générale, l’hélium reste présent dans le sol pendant 3 à 4 jours après son injection.

Les avantages de cette méthode

Les intérêts de la méthode du gaz traceur sont nombreux, cette méthode permet ainsi  d’aller bien au-delà de la méthode acoustique et ainsi de localiser des fuites sur des portions de réseau à travers champs, le long de routes, qui ne pouvaient pas être détectées même en écoute directe sur le sol.

Cela permet également de pouvoir travailler plusieurs jours après l’injection de gaz traceur et donc de rechercher la présence de fuite sur plusieurs kilomètres de canalisation et d’évaluer le débit des fuites (en effet, celui-ci étant directement lié à la valeur de la concentration de gaz détecté, plus cette valeur est importante plus le débit l’est).

La technique peut aussi faciliter la mise en oeuvre d’une cartographie de toutes les fuites présentes sur le réseau étudié de la plus faible (un suintement au niveau d’un collage de PVC), à la plus importante (plusieurs dizaines de m3/h s’écoulant sans bruit dans un terrain très filtrant).

Cette méthode a fait ses preuves sur de très nombreux réseaux et se développe rapidement aussi bien en France qu’à l’étranger.

En bref : quelques chiffres
 

Le rendement de réseau à la Réunion
•    Rendement de réseau à Bras Panon = 76,2%
•    Amélioration du rendement de réseau de Saint Denis = 4,4% en un an (De 56,6% à 61% entre 2012 et 2013)
•    Amélioration du rendement de réseau de Saint Pierre = 3,5% en 3 ans (De 52,5% à 56% entre 2010 et 2013)

La recherche de Fuite : au cœur de la politique Eau Potable de Veolia Eau Réunion
•    3 équipes de recherche de fuites dédiées (Nord, Ouest, Sud)
•    12 ETP sur la région dédiée entièrement à la recherche de fuite
•    700 heures de formation par an pour les agents
•    Inspection de 1 100km de réseau par an sur 2 300 km géré par Veolia à la Réunion : soit la moitié du réseau inspecté chaque année
•    6500 fuites sur réseaux ou branchements réparés en 2013 par Veolia Eau Réunion

En savoir plus sur Veolia Eau Réunion

Fort de ses 260 agents, Veolia Eau gère depuis 1976 à la Réunion des Services Publics de l’Eau et de l’Assainissement dans le cadre de contrats de Délégation de Service Public. Elle assure ainsi pour le compte des collectivités clientes la production et la distribution de l’eau potable ainsi que la collecte et traitement des eaux usées :
•    424 101 habitants desservis en eau potable chaque jour à la Réunion
•    430 000 équivalent-habitant, la capacité de traitement des STEP exploitées par Veolia Eau Réunion.

 

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