Branle bas de combat ce matin à la mairie de Saint-Denis après la publication par le JIR d’un article intitulé « Jacques Lowinsky en terrain miné : pactole immobilier pour la famille de l’élu« . Réunion en urgence au Cabinet, tout le monde devait être là et toutes les réunions ont été annulées. Gérald Maillot, qui avait par exemple une réunion programmée à la CINOR, a dû l’annuler au dernier moment, de façon à être présent au dernier étage de la mairie.
Il faut dire que le lièvre levé par Julien Delarue est assez énorme : la mairie de Saint-Denis a vendu en 2009 un terrain municipal à une jeune femme qui allait devenir quelques jours après la vente la femme de Christie Lowinsky, le neveu de Jacques Lowinsky, aujourd’hui 1er adjoint et candidat aux départementales du 22 mars prochain.
Au Cabinet, on craint que de nouvelles révélations sur ce dossier ne viennent plomber les chances du tandem Lowinsky/Adame. Voire même qu’elles aient des répercussions négatives dans les autres cantons en lice à Saint-Denis.
Selon le JIR, le terrain, qui avait été acheté 10 ans auparavant par la mairie pour 900.000 euros, a été revendu 250.000 euros… Et cerise sur le gâteau, le bâtiment qui y est édifié sert aujourd’hui de permanence électorale à… Jacques Lowinsky et Brigitte Adame, avec comme suppléante Ericka Bareigts.
On le voit, le dossier est suffisamment lourd. Pourtant, il est loin d’être complet. Zinfos a enquêté et est en mesure de vous apporter de nouveaux détails qui viennent accabler encore plus l’équipe en place actuellement à la mairie de Saint-Denis.
Le terrain appartenant aujourd’hui au couple Julie et Christie Lowinsky est particulièrement bien situé. Placé en plein centre-ville, à l’angle des rues général de Gaulle et Tourette, il est entouré d’immeubles cossus, et a comme voisin immédiat la résidence Halley.
Le 28 juillet 2010, quand celle qui est devenue entre-temps Mme Lowinsky achète le terrain, la mairie fait inclure dans l’acte une clause obligeant l’acquéreur à y maintenir une activité commerciale pendant 10 ans. C’est à dire jusqu’en 2020. Or nous sommes en mesure de vous révéler qu’un permis de construire a récemment été accordé par la mairie sur ce terrain pour une opération de promotion immobilière. Comment la mairie a-t-elle pu délivrer ce permis alors qu’il est en contradiction avec une clause expresse qu’elle avait elle même exigé?
Durant notre enquête, nous avons également cherché à savoir qui était ce Christie Lowinsky, le mari de celle qui a acheté le terrain et qui a tenu pendant quelque temps un snack-bar dessus. Christie Lowinsky est quelqu’un de connu dans le milieu sportif. Il est le responsable d’un club de moto, le Team Moto Shop, et il fait partie de l’équipe qui a contribué à faire élire Gérald Maillot dans son canton.
En 2008, quand Gilbert Annette accède à la mairie de Saint-Denis, une de ses priorités est de dégager les présidents et les membres des conseils d’administration de toutes les associations qui bénéficient de subventions de la commune pour y placer des hommes à lui. Parmi celles-ci, le Groupement Sportif et Mécanique de la Jamaïque (G.S.M.J.), jusque là présidé par Christian Pausé et remplacé début 2009 par Gérard Laravine avec comme vice-président… Christie Lowinsky.
Nous sommes également en mesure de vous révéler que la réunion qui a abouti au changement de bureau a eu lieu au siège du PS, en présence d’Ericka Bareigts, ce qui vous donne une idée de l’intérêt que la mairie apportait à ce dossier.
Depuis, Christie Lowinsky a quitté ses fonctions de vice-président pour le poste plus confortable et bien mieux rémunéré de directeur du circuit de la Jamaïque, un salaire bien évidemment payé grâce à une subvention municipale ! Nous avons le montant de son salaire mais ne pouvons pour le moment le divulguer, n’ayant pas encore pu recouper nos informations.
On ne peut pas dire que ce soit le travail qui submerge Christie Lowinsky. D’après nos informations, le circuit est plus ou moins laissé à l’abandon, entre les mains des employés présents sur le site, et en l’absence la plupart du temps du directeur. Il faut dire que ce Monsieur doit être fort occupé par ailleurs avec la constitution de son dossier de promotion immobilière…
Plusieurs responsables d’associations qui utilisent le circuit de la Jamaïque dénoncent également l’opacité avec laquelle l’infrastructure est gérée. On ne leur a jamais présenté les comptes, contrairement aux promesses, et ils s’étonnent de la double casquette de Christie Lowinsky qui est à la fois directeur et président d’une association qui bénéficie des infrastructures. Enfin, pour clore ce chapitre, ils nous ont rapporté que les associations proches de la mairie obtenaient ce qu’elles voulaient en matière de facilités sur le circuit, tandis que les autres devaient se contenter des miettes.
Affaire à suivre…
