Pour le prendre en charge, le vétérinaire sapeur-pompier, Dr. Bernard Reche, l’a endormi avec un fusil hypodermique d’anesthésie. Il était entouré pour cette opération délicate du chef d’unité de l’équipe cynotechnique du SDIS, Caus Catapoulé, ainsi que d’un inspecteur de la Daaf, Pierre Maigrat.
« On aurait aimé le garder, mais c’est interdit », exprime Joseph, à l’origine de la capture du primate. « On l’a trouvé dans la cour en train de manger du maïs, il avait visiblement faim. J’ai pensé que s’il continuait à monter dans les hauts, il ne trouverait plus rien pour se nourrir », explique le chauffeur-livreur à la retraite, qui a attrapé le vervet à l’aide d’un piège à chien artisanal.
Un zoo métropolitain intéressé
En attendant l’intervention des personnes compétentes, après avoir prévenu la Daaf, Joseph avait décidé de fabriquer un enclos pour Vedette. Lui et son épouse le nourrissaient chaque jour de bananes, mangues, oeufs et cacahuètes.
S’il redoutait que le primate soit euthanasié, cette solution ne semble pas être à l’ordre du jour. « Un zoo de métropole est intéressé pour le récupérer. Ils avaient un couple de vervets , mais le mâle vient de mourir », indique en effet Pierre Maigrat, de la Daaf. Selon le docteur Reche, cet animal y serait mieux qu’isolé à La Réunion, le vervet étant un animal vivant généralement « entouré d’autres singes ».
Avant de le mettre dans le véhicule direction Croc Parc, des mesures ont été effectuées : l’animal pèse 6,4 kilos et mesure 55 cm (1,15 mètre avec la queue). « C’est un jeune adulte », souligne par ailleurs le vétérinaire en examinant ses dents. Un prélèvement sanguin lui a également été prodigué, afin de déceler d’éventuelles maladies comme le VIH ou la tuberculose. Des analyses qui seront sans doute déterminantes dans la décision finale du parc zoologique métropolitain.