Vanessa Miranville, numéro deux sur la liste Europe Ecologie, avec son minois charmant apporte indiscutablement beaucoup de fraicheur dans la campagne des écolos qui sont habituellement plus rébarbatifs. Je suis tellement sous le charme que je suis prêt à lui pardonner les naïvetés qu’elle profère imperturbablement devant les caméras avec un sourire désarmant et je suis prêt aussi à oublier l’absurdité des projets que son chef, M. Défaud, lui demande de défendre, comme le train gratuit, le développement d’un tourisme boyscout avec gîtes et sacs à dos ou encore le repli sur soi de l’économie réunionnaise.
Je suis même prêt à lui pardonner le gros mensonge sur son passé militant qu’elle tente de faire avaler lors de ses interviews. Et là je reconnais que je fais un effort car Vanessa qui voudrait incarner une nouvelle éthique en politique devrait s’abstenir au lieu de raconter des bobards, d’autant plus que c’est idiot car tout le monde s’en fout qu’elle ait seulement deux ans d’ancienneté chez les verts au lieu de huit comme elle le prétend. Sauf sa tête de liste, Vincent Défaud qui, lui même écolo néophyte, voudrait bien donner l’illusion que la liste qu’il mène est compétente et expérimentée.
Mais s’il n’y avait que ça je voterais quand même pour les beaux yeux de Vanessa. Seulement voilà, derrière le visage avenant de la demoiselle, se profile une tête (de liste) bien plus inquiétante car Vanessa, c’est la caution politiquement correcte de Vincent Défaud. La liste écolo ayant très peu de chances d’avoir plus d’un élu, voter Vanessa, c’est prendre le risque de faire élire non pas Vanessa mais l’ex-chef dogmatique et un tantinet sectaire de Parnouminm. Et ça je ne peux le faire même pour les beaux yeux de la belle. J’attendrai donc que cette jeune femme ait un peu plus d’expérience et se présente à une prochaine échéance électorale sans cet encombrant personnage qui constitue à mes yeux son seul … défaut.
Un éco admirateur