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Vanessa Miranville assume son « abstention militante »

Invitée à commenter les résultats des régionales dimanche soir sur la chaîne publique Réunion 1ère, Vanessa Miranville a pris le contre-pied du discours moralisateur habituel de la classe politique au sujet des abstentionnistes.   En révélant qu’elle n’avait pas accompli son geste citoyen lors du second tour, le maire de La Possession a placé ce […]

Ecrit par LG – le jeudi 17 décembre 2015 à 09H08

Invitée à commenter les résultats des régionales dimanche soir sur la chaîne publique Réunion 1ère, Vanessa Miranville a pris le contre-pied du discours moralisateur habituel de la classe politique au sujet des abstentionnistes.
 
En révélant qu’elle n’avait pas accompli son geste citoyen lors du second tour, le maire de La Possession a placé ce sujet au cœur des discussions depuis dimanche. Elle s’en félicite dans une vidéo postée sur internet ce mercredi. L’élue de l’ouest expose les raisons de ce quelle définit comme un geste militant.
 
« Au lieu de se contenter, comme les partis politiques traditionnels, de simplement constater pendant 15 minutes, à chaque soirée électorale, que l’abstention augmente d’année en année, j’ai voulu poser un geste fort, un acte militant qui n’engageait que moi, dans le sens où je n’ai demandé à aucun membre de mon mouvement (La Réunion en action, ndlr) et aucun autre citoyen à me suivre », commence-t-elle par justifier son choix électoral.
 
« Le vote blanc est transparent »
 
Plus loin, Vanessa Miranville explique le cheminement qui la conduit à préférer l’abstention au vote blanc. « Est-ce qu’on est encore en mesure, en tant que citoyen, de dire que nous avons le pouvoir démocratique dans nos mains ? Le vote blanc en France, aujourd’hui, est transparent parce qu’on en parle nulle part. Il n’est pas affiché dans les médias, il n’est pas comptabilisé dans les suffrages exprimés. Voilà ce que je dénonce, c’est le fait que voter blanc, ça revient finalement à être moins pris en compte que d’être abstentionniste. »
 
Après avoir critiqué « les partis traditionnels qui nous cachent le fait qu’ils soient impuissants à pouvoir résoudre les problèmes de logement, de chômage ou encore de la circulation routière ces 40 dernières années », la citoyenne Vanessa Miranville parachève son explication d’un adage qui a manifestement guidé son choix dimanche dernier : « si tu veux quelque chose de différent, fait quelque chose de différent. »

 

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