Malgré la baisse des contrats aidés annoncée avant la rentrée par l’État, la mairie annonce pouvoir puiser sur ses fonds propres pour financer l’embauche de ces ATSEM qui coûtera un million d’euros. La commune passera donc de 46 à environ 80 ATSEM pour cette rentrée, un nombre d’ATSEM inférieur à ce qui se faisait auparavant au Tampon (un ou deux par classe). Pour Fred Lauret, élu aux affaires scolaires de la commune, c’est « un effort important et exceptionnel » fourni dans le souci de « ne pas provoquer de dérives des impôts qui placeraient les Tamponnais dans de graves difficultés sociales ».
Le maire rappelle que près d’un Réunionnais sur deux vit sous le seuil de pauvreté. « Le maintien et le développement des contrats aidés, utiles à la cohésion sociale, devient donc une nécessité absolue », affirme-t-il. « Une soupape sociale et sans cela la cocotte peut exploser« . André Thien Ah Koon pressent les difficultés à venir et souhaite donc tirer la sonnette d’alarme. Il en appelle à la mobilisation « des parlementaires pour mener le combat ». L’annonce, hier soir, du Premier ministre de ne pas supprimer les contrats aidés dans les Outre-mer étant « une première victoire ».
Pour rappel, le maire avait demandé 50 ATSEM supplémentaires mercredi, une proposition qui avait été refusée par les services de la préfecture.
Prisca Bigot sur place