Ambiance tendue, lors du dernier jour d’enquête publique sur la carrière de Bois Blanc. Ce jeudi, alors que le député-maire de Saint-Leu Thierry Robert est venu apporter sa contribution, une phrase prononcée par le président de la commission l’a fait sortir de ses gonds. La scène a été filmée et la vidéo postée sur la page Facebook de l’homme politique.
On y voit Thierry Robert en train de relire ce qu’il vient d’écrire. « Je ne me permettrais pas de vous aider à rédiger ou vous indiquer… », déclare alors le commissaire enquêteur. Le député-maire le coupe et rétorque aussitôt : “Ah mais vous pourriez hein, parce que j’ai toujours été nul en Français (…) En plus j’ai grandi dans le fond la ravine à Piton Saint-Leu, j’ai eu la chance à cause du bon Dieu de devenir député, maire et chef d’entreprise, mais peut-être que vous pouvez m’apprendre le Français, je connais pas trop ».
« Un clin d’oeil à ce que vous disiez tout à l’heure »
A de nombreuses reprises, le président de la commission tente de s’expliquer : « je faisais un clin d’oeil à ce que vous disiez tout à l’heure monsieur », mais Thierry Robert poursuit, sans écouter son interlocuteur : « Donc à partir de maintenant je vais causer et écrire en créole. Vous pouvez déchiffrer en créole ? Est-ce que je peux écrire en créole ? Vous savez je prends ça comme une insulte à mon égard !”.
« Mais je pense que vous avez l’habitude de le faire ça, donc je vais terminer tranquillement. Mais je suis nul en français. Je ne suis pas Français parce que je ne suis pas Gaulois ! Mes ancêtres sont esclaves ! C’est bon, c’est bon, vous avez dépassé les limites avec moi ! ”, poursuit encore l’homme politique, avant de reprendre son stylo et poursuivre sa contribution.