La présidence de l’Université a voulu faire un point sur la situation financière de l’Université avec les membres de la communauté universitaire, employés et étudiants, au cours d’une assemblée générale en fin de matinée. Une « volonté » du président de l’Université, Mohamed Rochdi, qui a donné sa vision du passage, depuis le 1er janvier 2013, au volet RCE (Responsabilité et compétences élargies), relatif à la loi LRU renforçant l’autonomie des Universités françaises, et les conséquences sur le budget de fonctionnement de l’Université.
L’assemblée générale a porté principalement sur le budget 2013, voté le 11 décembre dernier en conseil d’administration, dans lequel il manque aujourd’hui près de 5,4 millions d’euros, non couverts par la dotation ministérielle plus faible par rapport au budget voté en CA. « Nous avons voté le budget correspondant aux moyens jugés nécessaires pour le bon fonctionnement de l’Université« , explique Mohamed Rochdi.
Pour conforter sa stratégie, Mohamed Rochdi rappelle que lors du vote du 11 décembre dernier, le recteur de la Réunion n’a pas « rejeté » le budget 2013. Sans contestation durant les deux mois suivant le vote du budget, ce dernier devient de ce fait « exécutoire« , rappelle le président. Mais depuis le vote, seulement 1,3 million d’euros ont été débloqués par le ministère. « Hier, dans une lettre, le recteur m’a invité à faire voter une décision budgétaire modificatrice lors du prochain CA. Je demande plus d’informations sur la notion juridique du terme « invitation ». Je lui ai renvoyé un courrier de clarification« , lâche Mohamed Rochdi.
Le président de l’Université rappelle que lors du passage au RCE, l’Etat est tenu de transférer « la masse salariale égale » aux Universités, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui et pourrait remettre en cause, par exemple, la titularisation de 34 personnels de l’Université. « Hier c’était un gouvernement de droite, aujourd’hui c’est un gouvernement de gauche, il n’y a rien de politique car je maintiens mes arguments« , souligne-t-il.
Mohamed Rochdi est prêt à défendre jusqu’au bout son budget 2013. « Ou alors on fait les bons élèves. On laisse les 5,4 millions d’euros de côté, on se retrousse les manches et on coupe dans le budget. Mais je ne le ferai pas !« , conclut-il.