La saison des pluies 2014-2015 a eu un effet bénéfique sur l’état des ressources en eau, rapporte l’Office de l’eau. Elle n’est cependant pas suffisamment soutenue en février, pendant la seconde quinzaine du mois de mars et en avril, pour effacer les lacunes accumulées selon les secteurs.
Concernant les cours d’eau, les débits médians en hautes eaux sont déficitaires dans le Nord, l’Est et le Sud avec -34% pour la Rivière Saint-Denis, -23% sur la Rivière des Marsouins, -48% sur la Rivière Sainte-Suzanne et -15% sur la Rivière Langevin.
La tendance est plus favorable sur la Rivière des Roches et le Bras des Lianes où les valeurs de débits médians classent cette saison humide au-dessus de la moyenne avec des excédents respectifs de +22%et +35%. Les hauts des Avirons et la Plaine des Palmistes bénéficient également d’un bilan excédentaire (+184%) pour la Source Dussac – débit le plus élevé mesuré depuis 1994 sur cette station- et le Bras Noir (+68%).
Les débits de pointe les plus élevés associés au passage d’Haliba
Au cours de la saison des pluies 2014-2015, les débits de pointe les plus élevés sont associés au passage de la tempête tropicale Haliba (08 et 09 mars 2015). Les fréquences de retour les plus importantes concernent la Rivière Saint-Jean (8 ans), la Rivière des Marsouins (8 ans) et le Bras Noir (7 ans). Sur les autres stations hydrométriques, les crues enregistrées ont des fréquences de retour inférieures à 5 ans.
En ce qui concerne la ressource en eau souterraine, les niveaux moyens de la saison des pluies 2014- 2015 sont excédentaires sur les secteurs Nord, Est et de la Plaine des Palmistes: +59% à Sainte-Marie, +35% à Sainte-Suzanne, +30% à Saint-Denis, +27% à la Plaine des Palmistes et +15% en moyenne à Saint-Benoît. Cependant, trois secteurs présentent des niveaux moyens déficitaires sur la période : Saint-Gilles (-93%), Saint-André (-83%) et Saint-Pierre (-74%).
Le mois de mai marque la transition entre la saison humide et la saison sèche. Même si 6 stations sur 10 présentent des débits médians mensuels en hausse par rapport au mois d’avril 2015, l’état quantitatif des cours d’eau est déficitaire.
Mai, transition entre saison humide et saison sèche
Les situations favorables se situent dans les hauts de l’Ouest (+244%) et sur la Rivière Saint-Denis (+12%). Les autres rivières de l’île montrent des valeurs de débits inférieurs aux normales de saison : -27% sur la Rivière Saint-Jean, -54% sur le Bras Laurent, -23% sur le Bras des Lianes, -33% sur la Rivière des Roches, -49% sur la Rivière des Marsouins, -70% sur la Rivière Langevin et -84% sur le Bras Noir.
En ce qui concerne les eaux souterraines, 13 stations sur 19 indiquent des niveaux piézométriques en baisse par rapport au mois d’avril. Dans le Nord et l’Est, les niveaux moyens mensuels sont inférieurs aux normales saisonnières avec -31% à Saint-Denis, -19% en moyenne à Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, -68% à Saint-André, -19% pour la nappe de la Rivière du Mât, et -74% à la Plaine des Palmistes. Dans l’Ouest, les niveaux sont globalement fortement excédentaires avec +89% à Saint-Paul, +69% à Saint-Gilles, +65% à La Saline.
Les nappes du Port ont en moyenne un état conforme aux normales de saison (-3%). Dans le Sud, la plaine du Gol (-39%), la Ravine Blanche (-50%) à Saint-Pierre et Pierrefonds (-6%) sont déficitaires alors que les niveaux sont excédentaires sur la plaine des Cocos à Saint-Louis (+14%).