Saint-Leu n’attirait pas les candidatures jusque-là. Ce constat s’inverse avec l’officialisation d’un rassemblement de gauche au spectre très large. Voyez plutôt: le PS, le PLR, le PRG, EELVR, le PSR et probablement le Front de Gauche se lancent à l’assaut de la mairie.
Daniel Hoarau, conseiller fédéral pour l’Ouest du Parti socialiste, prend la tête de cet attelage aussi large qu’inattendu, à un mois de l’élection.
Le candidat explique ce retard par le fait qu’un véritable travail de fond a dû être mené pour refonder une section socialiste à l’état d’abandon. Malgré cet écueil, « on ne pouvait pas être absents de cette élection », admet-il.
« Je suis fier de présenter une alternative à gauche », affirme Daniel Hoarau, qui n’était pas décidé à laisser Thierry Robert et Jean-Luc Poudroux rivaliser seuls. Pour lui, ces deux candidats sont de droite. « En tout cas, il n’est pas de gauche », explique-t-il en parlant de Thierry Robert.
Sa liste, qui n’a pas été facile à constituer – normal au vu du nombre de partenaires-, sera donc la seule de gauche. Une aubaine en raison du vide étrangement laissé sur Saint-Leu jusqu’à maintenant. Même si sa candidature peut paraître tardive, il se dit sûr de « faire un bon résultat ». L’objectif : « être là au second tour ».
Le directeur adjoint aux finances de la mairie de Saint-Denis, et par ailleurs fortement impliqué dans l’humanitaire notamment vers Madagascar (association Terre Rouge et Omega), participera ainsi à sa première élection, à 51 ans.
En 2008, le candidat socialiste, Jean-Philippe Boisvilliers, avait réalisé 7,37% des voix sur Saint-Leu. L’apport de ces différentes touches politiques en 2014 pourrait jouer les trouble-fête. Il l’envisage avec sérieux : « Thierry Robert commence à avoir des doutes », assure-t-il.