Des employés de la Mission locale de Sainte-Clotilde ont usé de leur droit de retrait ce mardi matin suite à l’agression d’une jeune femme qui a surgi dans les locaux avant même l’heure d’ouverture prévue pour le public.
Menaces et destruction de biens ont conduit le personnel à fermer le rideau métallique après le départ de l’agresseuse avec les forces de l’ordre. Les employés ressentent de la peur et de la colère suite à cet épisode qui, aux dires de certains membres du personnel, se répète trop souvent.
« Nous avons eu plusieurs incidents similaires de différents jeunes ces derniers jours, confirme Dominique Sery, directeur de la Mission locale nord, ce sont des pétages de plomb qui ne sont pas liés à des demandes de services chez nous ».
Addictions, problèmes personnels, frustration… les raisons seraient multiples et pousseraient les jeunes à venir protester dans les locaux de Sainte-Clotilde trop régulièrement « depuis deux ou trois ans, mais surtout ces derniers jours », précise Dominique Sery, à la Mission locale depuis 10 ans.
Des situations qui deviennent de moins en moins gérables pour le personnel, malgré les dispositifs de sécurité en place, à savoir des agents de sécurité et l’intervention de la police en cas de nécessité, un bouton « anti-panique », une cellule d’écoute pour le personnel ainsi qu’une formation en gestion d’agressivité et bientôt des agents de médiation qui se positionneront entre les conseillers et les jeunes. « C’est difficile à gérer car nous avons même des jeunes qui sortent d’instituts psychiatriques et qui viennent nous voir pour qu’on les aide. On leur paye le médecin et ils n’y vont pas », ajoute le directeur.
L’incident de ce mardi matin intervient après l’agression d’un jeune homme, dans les mêmes locaux, hier.
Cet après-midi, la Mission locale de Sainte-Clotilde devraient rouvrir sous la surveillance de deux agents de sécurité. Mais le personnel aimerait que ce type de dispositif soit mis en place au quotidien.