Une centrale d’achat à la Réunion à l’horizon 2015 ? La Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion s’y est engagée au moment de l’élection de la nouvelle présidence et de l’ère Ibrahim Patel. Une centrale d’achat qui fera l’objet de toutes les attentions de la part des élus de la CCIR et dont on devrait reparler en cette fin de semaine lors des ateliers organisés durant les Assises du Commerce de l’Outre-mer.
« La centrale d’achat est un projet impératif, un exemple qui doit être repris par les autres DOM. L’objectif est de donner plus de pouvoir d’achat aux Réunionnais, mais surtout de briser un monopole existant et une concurrence inexistante« , explique Ibrahim Patel.
Une centrale d’achat est une organisation ayant pour objet le regroupement des commandes d’un ensemble d’entreprises afin d’obtenir de meilleures conditions d’achat, grâce aux économies d’échelles. Des services qui sont réservés à l’usage exclusif des adhérents de la centrale, à laquelle ils sont liés par un contrat d’une certaine durée. Avant de voir le jour, cette centrale d’achat sera mise en place par un comité de pilotage et financée par les entreprises réunionnaises. « Elles vont investir dans la centrale et cette centrale appartiendra aux entreprises réunionnaises« , souligne-t-il.
La CCIR se donne trois ans pour finaliser le projet et la mise en place de la centrale, fin 2014, premier trimestre 2015. « C’est très long à mettre en place, il faut trouver les réseaux de distribution, respecter les règles en matière de normes européennes pour l’alimentaire. On s’oriente vers Maurice qui possède une centrale d’achat. Elle a cette plateforme alimentaire que l’on pourrait utiliser pour travailler ensemble dans l’océan Indien« , ajoute Ibrahim Patel.
Le président de la CCIR rappelle que cette centrale d’achat est une promesse de sa mandature. « L’objectif est simple, faire baisser le coût des matières et donner un autre choix aux consommateurs en faisant baisser les prix, explique Ibrahim Patel, qui ne risque rien n’a rien, on est là pour bousculer un certain nombre de lignes« , conclut-il.