Revenir à la rubrique : Economie

Une campagne sucrière qui démarre « en fumée »

Selon le président de la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de la Réunion), la campagne sucrière 2012 "démarre bien", à quelques détails près. Si les livraisons se déroulent bien aux centres de réception, le bémol est au niveau des champs de cannes. Les planteurs sont victimes "trente fois par an de feu de cannes", indique Jean-Yves Minatchy. Ce qui décourage la profession.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 09 juillet 2012 à 16H51

La campagne sucrière démarre sans difficulté majeure, assure Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de la Réunion)… « A part les feux de cannes », regrette le porte-parole du syndicat.

« Le planteur victime d’incendie dans sa plantation en prend un coup. Il en prend un deuxième quand il entend dans les médias des gens qui disent que ce sont les planteurs eux-mêmes qui mettent le feu. La semaine dernière, ce sont plusieurs hectares qui ont été brûlés dans les hauts de Domenjod. Hier, c’était à Sainte-Marie ».

Un incendie s’est aussi déclaré à la Bretagne en fin de matinée ce lundi. « A force, cela décourage le planteur », indique Jean-Yves Minatchy. « Ces gens sont des criminels en puissance. Il y a un risque que le planteur soit brûlé, sans compter les gens qui habitent autour. Les champs de cannes sont incendiés trente fois par an », regrette le professionnel.

La canne, « ce n’est pas seulement des planteurs »

Jean-Yves Minatchy précise que la filière canne, « ce n’est pas seulement des planteurs » et qu’elle est « indispensable et incontournable » pour l’économie réunionnaise. Elle représente 22.000 emplois, soit près d’une quinzaine d’organismes dont « 40 à 50% de leur fonctionnement dépendent de la filière ». Une filière qui représente un chiffre d’affaire global de « 320 millions d’euros. Plein de gens vivent directement et indirectement de la canne », insiste Jean-Yves Minatchy.

Une campagne qui démarre avec les feux mais aussi avec des revendications. Le syndicat réclame l’instauration d’une richesse plancher à 12,5% par tonne de cannes afin de garantir un minimum plancher aux planteurs dont les cannes ne sont pas très riches en sucre. Le but étant d’offrir aux planteurs un revenu décent, sachant qu’ils doivent investir dans les coupeuses, « ce qui représente un investissement important, surtout pour les petits planteurs ».

En effet, la main d’oeuvre étant de plus en plus rare dans la filière, ce sont les coupeuses qui prennent le relais. Ce ne sont pas moins de 200 coupeuses qui fonctionneront cette année, contre un peu moins d’une centaine l’année dernière. « D’ici trois ou quatre ans, ce sont 500 coupeuses qui fonctionneront dans les champs de cannes de l’île », assure Jean-Yves Minatchy qui souhaite aux planteurs « une excellente campagne ».

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Dérogation pour les produits de construction : « Une victoire écologique et sociale » pour Gaillard et Ratenon

Dans un communiqué, les députés Jean Hugues Ratenon et Perceval Gaillard saluent la décision du Parlement européen d’autoriser La Réunion et les autres territoires ultramarins à importer des produits de construction de pays tiers sans marquage CE. Une mesure permettant de réduire les coûts pour les entreprises et les consommateurs, tout en réduisant l’impact écologique associé au transport.

La CRC épingle la SAPHIR sur la gestion durable de l’eau

La Chambre régionale des comptes de La Réunion a publié son rapport d’observations définitives sur la société d’aménagement des périmètres hydroagricoles de La Réunion (SAPHIR), après son premier contrôle initié en février 2023. Le rapport, qui a finalisé ses observations en octobre 2023, critique les pratiques actuelles de SAPHIR, soulignant sa dépendance financière aux ventes d’eau et ses modalités d’action qui ne s’inscrivent pas pleinement dans une gestion durable de l’eau.

Henri Nijdam : “Le Quotidien ne sera pas un journal low-cost”

Propriétaires depuis ce mercredi à minuit du Quotidien, Henri Nijdam et Jean-Jacques Dijoux ont livré quelques éléments sur le futur du journal. Aux lecteurs, les nouveaux hommes forts de ce pilier de la presse locale assurent que Le Quotidien nouvelle formule sera de qualité.