La mairie de La Possession a signé ce matin une convention de partenariat avec l’association des amis de la culture de langue allemande à La Réunion, l’ACAR.
« C’est une première du genre avec une commune », se félicite le président de l’ACAR, Ortwin Ziemer. L’objectif de l’association a évolué au fil des années. Présente depuis 1983 dans l’île et impulsée par des membres fondateurs quasiment tous professeurs d’allemand, l’ACAR veut élargir son rayon d’action.
« Il s’agira pour nous de mieux faire connaître la culture et la civilisation allemande à la Réunion à travers diverses activités et manifestations », explique son président. Jusque-là, « l’association intervenait essentiellement dans l’accompagnement des échanges scolaires », décrit Ortwin Ziemer, également professeur d’allemand au lycée Leconte de Lisle.
Grace à ce partenariat paraphé ce matin avec Vanessa Miranville, l’association souhaite étendre ses activités. Projections de films suivies d’un débat avec le public, soirées/matinées littéraires, expositions, activités pour les enfants, visioconférences thématiques avec de possibles partenaires allemands, débats thématiques (les « Podiumsdiskussionen ») liés à un sujet d’actualité sociétal, culturel, socioéconomique et enfin mise en place d’un fonds local « Allemagne » en médiathèque, constitueront l’essentiel de l’implication de l’ACAR à La Possession.
Même si rien n’est figé vis-à-vis des temps d’activités périscolaires (TAP) inscrits dans la réforme des rythmes scolaires, l’association ne ferme pas la porte à cette idée. « Nous allons voir si on peut lancer des passerelles avec ce projet là », propose Ortwin Ziemer, d’autant plus que « l’enseignement des langues est un grand enjeu, surtout via l’initiation des langues étrangères en école primaire ». Pour ne pas rebuter certains amoureux de la culture allemande mais pas forcément à l’aise dans la langue de Goethe, l’ACAR dispensera ses activités « essentiellement en français et parfois en créole quand cela sera possible », en rigole-t-il.
En contrepartie de ces activités ouvertes au public, la commune s’engage à accueillir l’association à la Médiathèque Héva, un samedi sur deux, pour l’organisation de ses actions thématiques. La programmation sera déclinée d’ici septembre.