Si le projet Océan dans son ancienne version n’a pas vu le jour pour des raisons budgétaires et juridiques, la mairie de Saint-Denis remet le couvert et promet un projet urbain qui serait « une petite ville dans la ville », indique Monique Orphé, première adjointe au maire Gilbert Annette. « Un espace de diversité », ajoute François Monjal, urbaniste chargé des consultations du projet et qui mise sur les diversités culturelles du territoires pour prévoir « des espaces culturels ». « Un projet ambitieux », s’accorde à dire Monique Orphé, « qui préservera les finances de la ville » et « ne pénalisera pas les contribuables ».
Un projet en trois étapes à l’horizon 2030
Désormais appelé « Espace Océan », le programme prévoit 3 hectares aménageables, avec un périmètre d’étude qui s’étend sur 7 hectares. Un projet qui se réalisera en trois étapes, à l’horizon 2030. S’il ne prévoit que 800 places de parking, contre 1.200 dans le projet précédent, c’est parce que les aménagements se veulent en cohérence avec le projet Tram-Train. L’urbaniste parle de parking relais « pour les personnes qui arrivent de l’extérieur de la ville ».
Aller vers « une ville durable, voire une ville désirable »
Le coût de ce premier volet Océan 1 s’élève à 300 millions d’euros. « C’est un pré-projet », indique François Monjal, les négociations avec les investisseurs étant toujours en cours depuis qu’il a pris le dossier en main, en septembre 2009. Lors des diverses rencontres avec la municipalité de Saint-Denis, l’urbaniste explique avoir voulu intégrer « une nouvelle culture urbaine » aux élus, qui sont ensuite allés consulter des projets réalisés en Asie, en Hollande ou encore en Afrique du Sud. Le but est d’avoir une notion de « multi-modalité de la ville » et aller vers « une ville durable, voire une ville désirable » qui respecterait la norme HQE (Haute qualité environnementale, explique François Monjal.
Les travaux seront entamés dès 2012 et poseront la première pierre du futur aménagement de la façade littorale dionysienne. Mais pour l’instant, l’heure est à l’appel d’offres qui s’ouvre à l’international et sera lancé fin mars. L’Espace Océan 1 prévoit des équipements publics tels que « des crèches, des écoles, des équipements sportifs » indique François Monjal. « On ne peut pas encore parler de projet, mais plutôt de programme », dont devront tenir compte les offreurs.
Un quartier d’affaire qui s’étendra sur 18.800 m2
L’Espace océan 1 ne sera pas focaliser sur la partie commerciale mais intègrera également des logements, des espaces publics et un quartier d’affaire. Le projet prévoit une part commerciale qui s’étendra sur, au plus, 12.000 m2, alors que le projet de l’ancienne majorité prévoyait une surface de 17.000 m2, « soit un tiers du foncier total », indique François Monjal.
Le programme prévoit également un quartier d’affaire qui s’étendra sur 18.800 m2 avec un parking en « faux » sous-sol. « La topographie est révisée, indique François Monjal, afin de permettre un accès au littoral ». Un espace qui veut attirer autant les actifs que les étudiants et aurait la possibilité d’accueillir des administrations, des sièges d’entreprises et un pôle tertiaire.
Un quartier d’affaire pour favoriser « la mixité de population »
La mairie souhaite favoriser « la mixité de la population ». En plus des infrastructures, des espaces publics et des logements, le programme prévoit aussi un quartier d’affaire, un lieu de stockage « pour éviter le trafic des camions, précise Monique Orphé, et une offre de restauration diversifiée qui offrirait des animations commerciales ».
Des « logements mixtes qui répondent aux attentes de la population »
L’Espace Océan 1 comprendrait la construction de 800 logements au total, soit une population de « 2.000 habitants », précise l’urbaniste. Pour le front de mer, François Monjal parle même « d’une nouvelle ramblasse de Saint-Denis connectée avec le chemin du littoral ».
« Des logements mixtes qui répondent aux attentes de la population, soit 25% de logements sociaux, des logements temporaires tels que des hôtels et des logements intermédiaires et résidentiels« , explique Monique Orphé. Puis elle ajoute que ces marchés publics seront pourvoyeurs d’emplois, dans l’espoir que l’offreur, s’il arrive de l’extérieur, fasse appel à la compétence locale, ce qui n’est pas toujours évident…