Pour la première fois, un ministre de l’Inde va poser le pied à La Réunion, dont 35% de la population a des origines indiennes. Les 29 et 30 octobre prochains, Srî Vayalar Ravi, ministre d’Etat en charge des relations avec la diaspora se rendra sur l’île, après un passage par Maurice. Une visite désirée depuis plusieurs années par la Région.
De l’avis de Serge Camatchy, vice-président de la Région, « c’est un évènement pour la Réunion de faire venir dans notre île un ministre du gouvernement indien« . Au programme de cette visite express (un jour et demi) sont prévus notamment une rencontre avec Didier Robert, et un entretien avec le président de la Chambre de commerce et de l’industrie (CCIR), Ibrahim Patel. Le ministre ira également visiter un temple tamoul à Saint-Paul, la mosquée de Saint-Pierre et se rendra au Lazaret.
Développer les échanges avec l’Inde
Pour la Région, l’enjeu est avant tout politique, afin d’instaurer davantage de coopération économique et d’échanges culturels entre La Réunion et le géant indien. « L’Inde est le sixième pays client de la Réunion et le 13ème pays fournisseur de notre île. Sa venue va nous permettre de passer à la vitesse supérieure« , souligne Serge Camatchy.
L’idée, impulsée notamment par le Centre des associations indiennes de la Réunion (CAIR), qui regroupe toutes les associations des populations indiennes de La Réunion, est de présenter au ministre un accord cadre, qui sera débattu dans les prochaines semaines, espère-t-on du côté de la Région. Dans ce dispositif qui n’est pas encore établi, l’idée est notamment de développer les échanges universitaires entre notre île et l’Inde. Serge Camatchy a par ailleurs annoncé qu’un institut culturel indien à La Réunion va être construit et que « la Région va mettre à disposition soit des locaux, soit des terrains« .
Pour les associations, cette visite est également symbolique de la reconnaissance par l’Inde de la diaspora francophone. « Depuis 200 ans, aucun ministre n’était venu rendre visite à ces originaires de l’Inde. c’est donc un évènement considérable« , assure Jean-Régis Ramassamy, membre du CAIR.