A l’appel de la FFMC (Fédération française des motards en colère de la Réunion), un milliers de motards ont fait rugir leur moteur dans les rues de Saint-Denis ce matin.
Pourquoi ? Car ils protestent contre les dernières mesures gouvernementales prises lors du CISR (Comité interministériel sur la sécurité routière) le 11 mai dernier. Dix-sept mesures ont été prises allant de l’obligation du port d’un gilet réfléchissant, l’instauration d’une plaque d’immatriculation au format A4 jusqu’à l’enlèvement des panneaux annonçant les radars.
Devant le tollé suscité par les décisions prises par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, l’ensemble des FFMC de France a décrété cette journée du 18 juin comme une journée de manifestation nationale et européenne sous la bannière de l’Union des usagers de la route. « i[C’est le ras-le-bol des mesures gouvernementales prises par des technocrates sans réelles concertations avec les usagers de la route]i », souligne Gilles Ecormier, président de la FFMC 974.
« i[Le gilet jaune ou la grande plaque d’immatriculation ne sont pas des mesures de sécurité mais du tape à l’oeil, uniquement pour de la répression. Des mesures qui ne vont servir qu’à engranger de l’argent mais en aucun cas changer les résultats de l’accidentologie]i », ajoute-t-il.
Concernant les gilets jaunes, un motard explique « i[l’absurdité]i » de la mesure. « i[Je suis en gilet jaune, mais je ne porte pas de pantalon, car les textes de lois n’imposent pas le port d’un pantalon pour faire de la moto]i », lâche-t-il. Dans le cortège se dirigeant du front de mer à la préfecture, la tête du cortège était ouverte par une vingtaine de motards en slip !
La FFMC dénonce un harcèlement continu des conducteurs. Un appel qui a permis de confirmer leur exaspération face à la politique de « i[répression]i », très éloignée « i[d’une réelle politique de sécurité routière]i ». « i[On pourrait envisager une TVA réduite sur les équipements de sécurité, blousons, bottes, gants… et inciter les gens à porter ce type d’équipement]i », conclut Gilles Ecormier.
En attendant, les motards ont déposé une motion à la préfecture vers midi avant d’occuper le pavé dans les rues de Saint-Denis, occasionnant d’importants embouteillages dans le chef-lieu…