Si jusqu’à présent, on n’a pas cessé de montrer du doigt les fumeurs parce qu’ils s’empoisonnent et enfument leurs entourages, il semblerait que la culpabilité de ces derniers soit désormais à relativiser.
En plus du tabagisme passif, la génétique entre aussi en ligne de compte quant au risque de contracter un cancer du poumon sans que l’on soit nécessairement fumeur.
La revue Lancet Oncology a publié hier les résultats des travaux des chercheurs de la clinique Mayo de Rochester aux Etats-Unis. Le Dr Ping Yang et une équipe de chercheurs ont identifié deux variations sur le chromosome 13 qui altèrent l’expression du gène GPC5.
L’étude a été faite sur une population de non-fumeurs et conclut que 10% des cancers interviennent chez des patients qui n’ont jamais fumé et cette variation génétique augmenterait de 60% leur risque de contracter un cancer du poumon.
Le tabac et ses dérivés sont cependant responsable des cancers du poumon dans 75% des cas et le risque pour un fumeur de développer un cancer des poumons est 15 à 20 fois supérieur à celui d’un non-fumeur.
Des recherches complémentaires devraient être effectuées afin d’établir le rôle fonctionnel du gène GFPC5 et savoir dans quelle mesure un cancer du poumon peut être contracté par un non-fumeur. Les résultats de ces recherches ouvrent en tout cas une nouvelle voie aux développement des médicaments contre le cancer du poumon.