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Un employé licencié car « trop gentil » avec les membres de son équipe

Norbert Ellama, qui occupait le poste de chef de réception depuis 20 ans auprès d'une grande enseigne de quincaillerie à Saint-Denis, se dit victime d'un licenciement abusif et injustifié. Selon lui, la direction est en train de se débarrasser des employés ayant plus de cinq ans d'ancienneté.

Ecrit par Karine Maillot – le jeudi 27 août 2009 à 17H17

Norbert Ellama n’est pas un cas isolé. “Une dizaine de collègues ont déjà été virés depuis le début de l’année, la plupart pour des motifs fantaisistes. Ce sont ceux qui ont un salaire intéressant, consécutif à leur ancienneté, qui sont foutus dehors…”

Pendant 20 ans, Norbert Ellama estime avoir donné le meilleur de lui-même à cette grande enseigne de quincaillerie et n’avait jusque là eu aucun reproche de la part de ses supérieurs. L’ancien chef de réception n’a jamais eu d’absence ni d’avertissement et encore moins de mise à pied.

Il a d’autant plus été surpris de la méthode utilisée pour le mettre à la porte. “On m’a d’abord remis un premier courrier en fin de journée, un vendredi, pour une convocation à un entretien préalable ». Le courrier stipule que l’employé est convoqué car l’entreprise envisage à son égard « une mesure de licenciement ».

« Il m’a dit que j’étais trop gentil »

Norbert Ellama se rend à la convocation le 14 août et se fait accompagner par sa femme, elle aussi employée de la même enseigne en tant que conseillère en décoration depuis 15 ans.

« La première cause de licenciement évoquée par notre directeur est la faute réelle et sérieuse ». La « faute réelle est sérieuse » serait le caractère trop docile de l’employé : « Il m’a dit que j’étais trop gentil avec les membres de mon équipe ».

Le couple décide d’éclaircir la situation en allant rencontrer le directeur général au siège, à Saint-Paul. Ce dernier les reçoit et met en avant cette fois-ci, la « faute lourde ». Norbert Ellama serait « laxiste et manage mal son équipe« .

« Après 20 ans de bons et loyaux services, sans que jusqu’ici rien ne me soit reproché, cette décision est invraisemblable, il y a de quoi en perdre la tête », dit l’ex-employé, dépité.

Finalement licencié pour faute grave…

Peu de jours après, Norbert Ellama est à nouveau convoqué par son directeur, qui lui demande de signer la lettre de licenciement, « sans quoi je perds tout, notamment mes indemnités de licenciement alors que c’est un droit. En plus, son offre ne comprend même pas de primes d’ancienneté » s’insurge l’ex-chef de réception, écœuré d’avoir été « mis dehors comme un malpropre ».

L’employé ne cède pas sous la pression mais il reçoit le 24 août, une lettre de licenciement par recommandé. Cette fois, le motif du licenciement à encore changé et devient « une faute grave ».

« On me reproche d’avoir laissé des clients entrer dans le stock alors qu’ils étaient toujours accompagnés d’un vendeur et qu’aucun panneau n’indiquait une interdiction aux personnes étrangères d’entrer. Et de mon bureau, je ne peux voir ce qui se passe dans le stock, à moins de descendre dans le magasin. Les clients sont sous la responsabilité des vendeurs dans le magasin”.

La méthode “maladroite et inhumaine” utilisée par la direction pour “virer ses employés ayant le plus d’ancienneté”, a mis la puce à l’oreille des victimes et des syndicats.

Nous ne nous laisserons pas faire », assure Marie Ellama. “Nous irons devant les tribunaux car ils auront du mal à prouver que mon mari a commis une faute grave alors qu’il a toujours fait son travail de manière très professionnelle ».

 

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