Hier soir à Saint-Pierre, le conseil municipal s’est déroulé dans une ambiance relativement tendue. Comme elle le fait régulièrement, l’opposition avait organisé la veille une conférence de presse pour égratigner la politique du maire [(lire ici : St-Pierre : Les opposants se font entendre à l’approche du conseil municipal).]url:http://www.zinfos974.com/St-Pierre-Les-opposants-se-font-entendre-a-l-approche-du-conseil-municipal_a38387.html Du coup, l’effet de surprise était nul, la majorité de Michel Fontaine ayant eu le temps de se préparer à répondre aux virulents opposants, pas sûr donc que la stratégie de la conférence de presse 24 heures avant le conseil municipal soit très appropriée, d’autant que les sympathisants de Michel Fontaine avaient également eu le temps de s’échauffer.
Dès le début des débats, les formalités d’usage passées, Krishna Damour a tenté de proposer sa motion pour répondre aux récents événements qui ont secoué la Réunion. S’il a eu l’occasion d’en faire lecture au conseil, l’opposant PCR a rapidement récolté une volée de bois vert des conseillers de la majorité qui l’ont clairement accusé d’avoir jeté de l’huile sur le feu durant les violences urbaines qui ont concerné Saint-Pierre la semaine dernière, Michel Fontaine allant même jusqu’à évoquer son « mépris pour les faux pompiers ».
Pas d’augmentation d’impôts en 2012 mais davantage de recettes fiscales
La motion rejetée par la majorité, les conseillers sont passés à l’étude du budget primitif, qualifié de « plat de résistance » par Michel Fontaine. Là encore, pas de surprise concernant les critiques de l’opposition qui avaient déjà été formulées la veille, ce qui n’a pas empêché les échanges houleux entre les deux camps.
Par ailleurs, comme cela était annoncé, il n’y aura pas d’augmentation d’impôts à Saint-Pierre, mais davantage de recettes fiscales du fait du « dynamisme et de l’attractivité de Saint-Pierre », dixit la majorité. Pour le reste du budget, les dépenses de fonctionnement augmentent et notamment les charges de personnels, ce qui a incité l’opposition à qualifier le budget « d’électoral ». De leur côté les investissements baissent légèrement explique Roland Hoarau, en charge des affaires financières, la faute selon lui a des difficultés pour obtenir des financements auprès des banques.