Paul Junot a présenté cet après-midi un collectif* constitué le 21 juillet dernier, le Mouvement pour la Défense de la Réunion.
Ce collectif a été créé pour « rappeler les fondamentaux de la loi et pour rappeler aux autorités leurs devoirs et leurs obligations pour que notre société fonctionne conformément aux principes de la constitution« , souligne le porte parole du Mouvement pour la Défense de la Réunion.
Des « pratiques mafieuses »
L’élément déclencheur qui a conduit à la création de ce collectif, composé d’associations, d’organisations syndicales et de citoyens, a été le mouvement des transporteurs, le 17 juillet dernier, qui a entraîné le blocage de l’île pendant toute une journée. Paul Junot n’hésite pas à parler de « pratiques mafieuses ».
« Ce que nous entendons par pratiques mafieuses, c’est les comportements qui consistent à prendre en otage la population pour obtenir des privilèges par un rapport de force et obliger à faire plier l’Etat de droit. Les citoyens ont droit à une égalité devant la loi et on ne peut pas laisser mettre en oeuvre de telles pratiques. Aussi bien pour l’intérêt de la Réunion en elle-même que pour l’ensemble des personnes qui doivent travailler et circuler« , indique Paul Junot.
Un courrier au préfet et une pétition
Un courrier a été écrit pour alerter le préfet et solliciter un rendez-vous pour échanger sur ces problématiques. A ce jour le collectif n’a reçu aucune réponse.
« Tout entrave à la circulation ne peut pas perdurer comme cela a été le cas début juillet. Nous sommes là pour rappeler au préfet qu’il est non seulement dans son droit mais dans ses obligations de permettre la liberté de circulation et de lever toute entrave », ajoute Paul Junot.
Dans le collimateur également du collectif, la demande des transporteurs d’obtenir le gel des dettes sociales et fiscales des entreprises. « Quid des entreprises qui ont été obligées de vendre des intérêts personnels pour faire face à leurs obligations légales ? », se demande le porte-parole du collectif.
Une pétition à l’initiative du Mouvement pour la Défense de la Réunion est également en train de circuler. Le collectif demande « la fin de la prise en otage de la population dans les manifestations, une égalité des dispositifs et des règles pour l’ensemble de la population et pas seulement pour une catégorie sociale ou corporation et un audit clair de la situation économique et sociale de la Réunion« .
Un bilan sur le nombre de signatures obtenues sera effectué fin août.
*Les membres du collectif : Paul Junot, Josette Brosse, Elie Cerco, Jean-François Fromens, Jonathan Rivière, Rolant Lambert, Laurent Grosset, Gabrielle Marie, Aristide Payet, Salime Moussajee, Margaret Robert Mucy, Djamel Kada