Revenir à la rubrique : Société

Un chasseur de trésor affirme avoir localisé un butin valant 500 millions d’euros

Benoît Forestier aurait localisé le butin de Bernardin Nageon de l’Estang. Mais le site archéologique est en voie d’être détruit. Une perte pour notre patrimoine estime le chasseur de trésor qui partage sa passion dans lanouvellerepublique.fr.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 26 janvier 2016 à 10H32
L’histoire de Benoît Forestier, moniteur de plongée sur notre île, est peu commune. Le quinquagénaire se passionne pour l’archéologie et particulièrement la recherche de trésors. Il espère en effet avoir repéré un trésor pirate datant du XVIIIème siècle.

Trois barils de lingots d’or, sept jarres de pièces d’or et des coffrets de pierres précieuses

Après six années de recherches, Benoît Forestier pourrait bien avoir repéré le trésor de Bernardin Nageon de l’Estang. Ce corsaire originaire de Lorient a écumé les eaux de l’océan Indien de 1730 à 1740. Son butin, d’une valeur de 500 millions d’euros se situerait, selon le chasseur de trésor, près d’une caverne rebouchée dans une crique. Trois barils de lingots d’or, sept jarres de pièces d’or et des coffrets de pierres précieuses s’y trouveraient.

Seul hic, comme nombre de chasseurs de trésor, il garde secret l’emplacement de sa découverte. Aujourd’hui, les recherches sont au point mort car il n’a pas reçu d’autorisation officielle afin d’entamer les fouilles.

Pour preuve de ses recherches, il avance l’analyse scientifique des pigments de peinture rupestre découverts sur les roches d’une ravine. Selon lui, le motif représentant une ancre datée de plus de trois siècles concorde avec la période de la piraterie sur notre île. Au-delà du trésor en lui-même, il pourrait s’agir d’une avancée archéologique et donc d’un site d’une grande valeur culturelle et patrimoniale.

« Pour le moment, le travail reste très théorique »

Un argument sans véritable fondement, selon Edouard Jacquot, conservateur de l’Archéologie à la Direction des Affaires Culturelles de l’Océan Indien (DAC OI). « Il manque un contexte, car pour le moment le travail reste très théorique. En archéologie, il faut avoir une approche empirique: découvrir des indices qui mènent vers une hypothèse. Dans ce cas, c’est le contraire. Ce monsieur cherche à faire absolument parler les éléments de terrain pour démontrer son idée », explique le conservateur.

Aujourd’hui, Benoît Forestier dénonce la construction d’une barre d’immeubles à moins de 100 mètres du site, dans l’indifférence générale. Il assure avoir interpellé la DAC OI à plusieurs reprises, sans résultat.

Or, une démarche bien précise doit être effectuée afin d’entamer des fouilles. Il faut faire une déclaration de découverte de patrimoine, remettant les indices dans le contexte et surtout en donnant des indications claires concernant l’emplacement du soit-disant trésor.

« Ce n’est pas le meilleur service à rendre au patrimoine »

Pour Edouard Jacquot, ces démarches n’ont pas été effectuées correctement. « Il y a souvent une certaine réticence dans ce genre de cas à communiquer ces informations à l’État. Ce n’est pas le meilleur service à rendre au patrimoine. La meilleure façon de progresser est de respecter les lois qui mettent en place une procédure de sauvegarde. »

Benoît Forestier, quant à lui, a décidé de faire avancer son dossier en écrivant au Président de la République, au Premier ministre et aux autorités locales. Il en appelle désormais à la ministre de la Culture, Fleur Pellerin.

« Procéder de cette manière laisse planer l’idée que le site a un potentiel qu’il n’a pas forcément », conclut Édouard Jacquot, dubitatif.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Sakifo 2024 : “50% de notre programmation sera réunionnaise”

Pour son édition 2024, le Sakifo veut encore proposer du grand spectacle au public réunionnais. Si de grand nom de la musique francophone, comme Hamza, Grand Corps Malade ou IAM répondront présent, les artistes péis ne sont pas en reste, avec Danyel Waro, Lindigo ou encore TABA.

La Réunion est le département le moins sportif de France

Une étude de l’INSEE révèle que La Réunion est le département français qui pratique le moins d’activité sportive. Seul 50% des Réunionnais pratiquent au moins une activité physique par semaine. Comme partout, le nombre de licenciés est en baisse et les femmes restent minoritaires.